25 août 2007

Zoli - Colum McCann


Présentation de l’éditeur

Tchécoslovaquie, 1930. Sur un lac gelé, un bataillon fasciste a rassemblé une communauté tzigane. La glace craque, les roulottes s’enfoncent dans l’eau. Seuls en réchappent Zoli, six ans, et son grand-père, Stanislaus.

Quelques années plus tard, Zoli s’est découvert des talents d’écriture.
C’est le poète communiste Martin Stransky qui va la remarquer et tenter d’en faire une icône du parti. Mais c’est sa rencontre avec Stephen Swann, Anglais exilé, traducteur déraciné, qui va sceller son destin. Subjugué par le talent de cette jeune femme, fasciné par sa fougue et son audace, Swann veut l’aimer, la posséder. Mais Zoli est libre comme le vent.

Alors, parce qu’il ne peut l’avoir, Swann va commettre la pire des trahisons…

Des plaines de Bohême à la France, en passant par l’Autriche et l’Italie, des années trente à nos jours, une magnifique histoire d’amour, de trahison et d’exil, le portrait tout en nuances d’une femme insaisissable. Porté par l’écriture étincelante de Colum McCann, Zoli nous offre un regard unique sur l’univers des Tziganes, avec pour toile de fond les bouleversements politiques dans l’Europe du XXe siècle.



Mon avis

C’est le 1er roman de Colum McCann que je lis. C’est un auteur que je découvre sur recommandation de Monsieur Sauvage ! (Merci !)

Commençons par ce qui ne m’a pas plu, histoire d’en être débarrassé ! Il y a différents narrateurs dans ce roman et j’ai trouvé leur façon de raconter un peu fouillis. J’ai eu souvent du mal à suivre les personnages et leurs faits et gestes. Je n’ai même pas tout compris, des phrases, des moments. J’ai donc eu une sensation de flou qui m’a souvent gêné. -- Fin du « Je n’ai pas aimé… » ! --

Par contre, je dois reconnaître qu’il y a un style, une patte. L’écriture de Column McCann est belle, pleine de très jolies phrases. Comme toujours, le mieux est de vous livrer un extrait :

« Je dors dans une petite pièce où le coin de ciel à la fenêtre est devenu mon ami. D’un bleu ordinaire la journée, il révèle le soir que la roue de l’univers est toujours en mouvement. Spectacle fascinant lorsque la nuit est claire, chaque fois comme la première, quand l’étoile du berger apparaît dans le cadre et reste suspendue. Un moment. »

En conclusion, malgré ces moments un peu flous, j’ai découvert un style qui me donne envie de continuer avec Colum McCann. J’enchaînerai donc (mais pas tout de suite) avec Les saisons de la nuit, roman apporté par Jos du Livrophile lors du pique-nique de la blogoboule, récupéré par Christian Sauvage, qui finalement me l'a offert puisqu'il l’avait déjà !

Je vous recommande d’aller sur le site Internet des éditions Belfond pour découvrir un entretien de l’auteur, où il nous explique comment lui est venu l’idée de ce roman et comment il a procédé pour découvrir le monde des roms. (J'ai crû comprendre que Colum McCann s'investit à chaque fois énormément (physiquement, notamment) dans le monde dans lequel se passe le roman qu'il souhaite écrire.)


A propos de l’auteur

Né à Dublin en 1965, Colum McCann est l’auteur de trois romans, Le Chant du coyote [Marval, 1996 - 10/18, 1998], Les Saisons de la nuit [Belfond, 1998 - 10/18, 2000] et l’inoubliable Danseur [Belfond, 2003 - 10/18, 2005], et de deux recueils de nouvelles, La Rivière de l’exil [Belfond, 1999 - 10/18, 2001] et Ailleurs, en ce pays [Belfond, 2001].
Passionné de voyages, il vit aujourd’hui à New York avec sa femme et leurs trois enfants.
(Source : Editions Belfond)


Photo Couverture : Editions Belfond

13 commentaires:

Unknown a dit…

Je tenterai bien l'auteur mais avec un autre titre... Les nouvelles ou bien Danseur.

Caro[line] a dit…

@ Tamara :
Pour le moment, je ne suis pas attirée par Danseur mais par contre, j'essayerai bien aussi les nouvelles.

Anonyme a dit…

J'ai "Danseur" qui m'attend depuis pas mal de temps déjà....

Anonyme a dit…

J'adore cet auteur. Je l'AIME. Ne serait ce que pour avoir osé le roman mettant en scène l'inénarrable Noureiev avec toute l'intensité qu'on pouvait en attendre. J'ai lu le chant du coyote aussi, incroyable. Et je lirai Zoli évidemment. Ne serait ce que parce que quelqu'un sur cette planète se souvient de ce qu'on a fait aux tziganes. Et de tout ceux qui sont passés "à travers la glaçe".

Bizzzzz

Anonyme a dit…

Eh bien moi je prends et je note ! Ca me tente, et puis je vais aller voir sur le lien que tu nous donnes. Ca m'intéresse énormément de savoir comment les auteurs s'y prennent! Merci caro[line]!

Caro[line] a dit…

@ Gachucha :
Lis-le vite afin que tu me dises comment c'est !

@ Fafa :
Tu vois, je parle aussi d'auteurs que tu aimes sur mon blog. :-)

@ Emeraude :
Moi aussi, j'aime bien savoir comment les auteurs trouvent leur sujet et comment ils l'appréhendent.
Surtout un tel sujet où le roman se passe dans le monde des roms, et ce sur plus de 70 ans ! Donc il a fallu que Colum McCann se documente beaucoup, il s'est rendu sur place aussi. C'est vraiment un travail énorme !

Anonyme a dit…

A mon avis, pomper la vie d'un personnage qui a existé n'est pas difficile, mais c'est douteux comme démarche. La vie de cette chanteuse-poétesse est connue en Europe centrale. Les écrivains se sont intéressés à elle, l'ont soutenue. De plus, l'écrivain donne à son personnage un surnom masculin hongrois (Zoli=diminutif de Zoltan, prénom hongrois) - ce qui est déjà une falsification historique.
McCann devrait avoir honte. Il se fait plein d'argent sur le dos des Roms.

Anonyme a dit…

Ce n'est pas j'aime pas les auteurs. Ce sont les sujets qui me laissent froide. A cause de leur choix de sujets je suis obligée de me priver d'eux pendant un temps indeterminé. C'est agaçant à la fin.

Bizz

Caro[line] a dit…

@ Paprika :
Je pense que c'est toi qui devrais avoir "honte" d'écrire ce commentaire. (Surtout qu'il est facile de balancer comme cela un commentaire sous couvert d'anonymat...)
As-tu lu le livre ? T'es tu renseigné sur ce livre ?

Je ne vois pas en quoi il y a "falsification historique" (quel grand mot !) dans l'emploi du prénom d'homme, Zoli.(Dans le roman, il est précisé que le surnom Zoli est un prénom d'homme.) Mais je veux bien que tu m'expliques !
(Précision : L'héroïne a pour surnom Zoli et son vrai prénom est Marienka.)

De plus, dans les notes de l'auteur, à la fin du roman, Colum McCann nous dit bien que : "L'histoire de Zoli est librement adaptée de celle, réelle, de Papusza, poétesse polonaise". (Zoli ne s'appelle pas Papusza dans le roman.)

Et enfin, je ne pense pas que Colum McCann cherche à se faire plein d'argent sur le dos des Roms. Je ne pense pas qu'on passe 4 ans de sa vie à préparer et écrire une histoire pour juste se faire de l'argent. Je découvre le personnage de l'écrivain et je pense que tu n'as rien compris. Je pense que Colum McCann a voulu témoigner à travers l'histoire de cette poétesse sur les Roms.

@ Fafa :
Je sais bien Fafa, je voulais juste souligner que (pour une fois) nous nous sommes retrouvées sur un auteur. :-)

Anonyme a dit…

Bon, et bien je vais le noter sur ma LAL! Un de plus sur mon tableau de chasse! Et au fait, vivement d'avoir ton avis sur Hors-Jeu!! J'ai bien ri avec le récit de la chasse!

Caro[line] a dit…

@ Chiffonnette :
J'ai fini aujourd'hui Dernière morsure d'Ariane Fornia et je vais donc pouvoir m'attaquer à Hors-Jeu !

Anonyme a dit…

Il est dans ma LAL, j'aime aussi beaucoup la couverture.

Caro[line] a dit…

@ Choupynette :
En effet, la couverture est très sympa. Il faut que je pense à regarder qui est représentée et qui l'a fait !