31 octobre 2007

Caramel mou - Danielle Goyette

Trick or Treats ?



Quoi de mieux que le jour d’Halloween pour vous parler de ce court roman où Emma, la narratrice, nous parle de ses aventures amoureuses où chaque homme porte le nom d’une friandise ?

Le soir de son premier rendez-vous amoureux, Emma voit mystérieusement le sang de ses veines se transformer en caramel mou. Dès lors, elle perçoit ses amants comme des friandises sucrées, mais qui lui laissent parfois un goût amer ou quelques caries. (Source : 4ème de couverture)

Tout dans ce roman est rapporté au sucré, aux friandises, au caramel. On peut admirer cet exercice de style de Danielle Goyette. Mais j’ai trouvé toutes ces sucreries écoeurantes ! J’ai trouvé que c’était trop : trop de sucres et de caramel, et trop de jeux de mots et de bons mots et d’images sucrées. J’en suis arrivée à un point où même les Michoko sur lesquels je me jetais la semaine dernière ne m’attirent plus du tout… c’est pour dire !

Et malgré l’humour et l’auto-dérision dont la narratrice fait preuve, tout ce glaçage sucrée m’a empêché d’apprécier ce qu’il se trouvait dessous : la quête d’amour d’une jeune femme. C’est dommage !

Voici un extrait à propos de Fruit Confit :
« J’étais à engloutir chou après chou à la crème de l’immense saint-honoré caramélisé qui trônait au cœur du buffet quand j’ai levé les yeux vers lui. Là, juste à côté de moi. Un chou à la main lui aussi. Un chou lui-même. A vrai dire, il était plutôt le plus irrésistible fruit confit que j’aie eu envie de manger dans ma vie. Fruit défendu juste assez humide pour conserver toute sa saveur intérieur et saupoudré d’un sucre qui le rendait brillant comme un bonbon recouvert de paillettes. Et qui me regardait en souriant. Un fruit confit dans toute sa perfection. »

Et voici un extrait que je dédicace à Fafa et Fab’shion :
« [Ma mère] était toujours habillée comme une grande dame. Même au milieu de l’après-midi, elle sentait le doux bonheur parfumé et portait le vert menthe à la mode ou le bourgogne de saison. Et des souliers de madame bien serrés qui la faisaient profondément souffrir (…).
- Il faut toujours être bien mise, avec de beaux sous-vêtements, car à mon âge, on ne sait jamais quand on va devoir s’en aller à l’hôpital tout d’un coup.
»


Retrouvez l’avis d’Allie qui a été plus emballée que moi !


A propos de l’auteur
Née à Magog, Danielle Goyette est chroniqueuse et écrit depuis plusieurs années des articles en tourisme et en voyages pour divers magazines. Elle a remporté de nombreuses distinctions pour son travail journalistique telles que le Prix du meilleur article canadien en tourisme familial.
En 1983, elle publiait un recueil de nouvelles intitulé A fleur de peau, à fleur de coeur aux Editions La Maison des Mots et en 2005, L’Absent, aux Editions JCL.
(Source : 4ème de couverture)



30 octobre 2007

Anthologie de la littérature québécoise - Serge Provencher


Voilà donc le livre qui se trouvait tout en haut de ma PAL québécoise rapportée de mon voyage au Québec !

Je ne suis pas fan, en temps normal, des anthologies. Sauf que celle-ci, si je l'ai choisie, c'est parce qu'elle ne fait que 160 pages et qu'elle se veut « succinte, facile d'accès et qui, surtout, saurait éveiller la curiosité et l'intérêt du jeune lecteur. » (Avant-propos)

Je trouvais qu'il me fallait quand même un minimum d'informations avant de me lancer dans mes lectures québécoises.

Hé ben figurez-vous que cette anthologie était pile poil ce qu'il me fallait ! J'y ai trouvé des informations sur l'histoire du Québec et sur l'histoire de la littérature québécoise, depuis l'arrivée de Jacques Cartier en Gaspésie en 1534 jusqu'à nos jours. L'auteur nous parle aussi bien des romans, que des essais, de la poésie, de la littérature jeunesse, des chansons, etc. Tout n'est pas abordé en détails, mais cela permet d'avoir un bon aperçu de la richesse littéraire du Québec et cela m'a vraiment donné envie de me plonger dans tous ces romans rapportés dans mes valises !


A propos de l’auteur
Serge Provencher enseigne la littérature au Collège de Saint-Jérôme, où il est coordonnateur du Département de français. (Source : 4ème de couverture)

Autant en emporte le vent - Margaret Mitchell


Faut-il vraiment que je vous raconte l'histoire d'Autant en emporte le vent ? Car tout le monde la connaît, non ? Hein... Ah ! J'entends une petite voix là-bas... Oui ? Ah, Tamara, tu ne connais pas l'histoire ? QUOI ?!? Tu ne connais pas Scarlett O'Hara et Rhett Butler ?!? Naaan !!!

Ah, et je vois aussi qu'Emeraude et Zag ne l'ont pas lu...

Bon...

Je ne dirai rien car il m’aura fallu attendre 28 ans (Oui, je sais, c'est un choc pour vous de découvrir mon âge ! Autant vous dire que cela me fait bizarre aussi de le voir inscrit noir sur blanc...) afin d’ENFIN connaître l’histoire de Scarlett et Rhett ! Alors voilà, ça y est, je peux ENFIN dire que je fais partie de ceux qui ont lu Autant en emporte le vent !!!

Non pas que ça change la vie... mais ce fut quand même une vraie surprise de découvrir Scarlett O'Hara, qui n'est pas une héroïne habituelle, qui est d'un égoïsme indescriptible, qui ne pense qu'à elle et qui va avancer coûte que coûte. Et qui - quand même - est aussi (souvent) idiote ! (Qu'est-ce qu'elle a pu m'énerver !)



Et ce fut un vrai bonheur de faire la connaissance de Rhett Butler.
Ah quel homme ! (Avec une si belle moustache...)


Le personnage sur papier est aussi irrésistible que Clark Gable, qui a immortalisé Rhett Butler au cinéma !!! Je suis littéralement tombée sous son charme. Rien que pour ça, si vous faites partie de ceux qui ne l'ont pas lu, vous devez lire Autant en emporte le vent !

Bien sûr, le roman ne se résume pas seulement à Scarlett et Rhett. Il y a aussi la guerre de Sécession vue par les gens du Sud, Mélanie Hamilton (une femme si remarquable malgré mes a-priori du début), Ashley Hamilton (pfff... sans commentaire) et tous ces autres personnages (Tante Pitty, India, Franck Kennedy, les frères Tartleton, etc etc etc). Ce roman est riche de plein de choses !

Depuis hier, j'ai le DVD de l'adaptation cinématographique de ce roman à la maison. Je vous en reparle dès que je l'aurai vu !

Et parce que je ne m'en lasse pas...

PS : Ma prochaine mission, c'est de lire Orgueils et Préjugés de Jane Austen et de tomber sous le charme de Colin Firth alias Mr Darcy !

Trois questions à... Louise Desbrusses


C'est au tour de Louise Desbrusses de répondre à mes 3 questions. J'ai découvert cet auteur avec son 2ème roman, couronnes boucliers armures, au style si différent de ce que j'ai l'habitude de lire mais dont la musique a su me guider !

Un énorme merci à Louise pour ses réponses !


- Quel est votre dernier livre coup de coeur ?

Les bavardages du seul de Mustapha Benfodil, 2003, Ed. Barzakh (Alger), découvert à Alger au printemps dernier. Malgré des difficultés de lecture (des phrases en arabe dialectal) j'ai été très impressionnée par l'audace de l'auteur. Sa voix. Unique. Dommage que les difficultés liées aux passages en dialectal (trop de notes de bas de pages, m'a expliqué l'auteur. Traduire dans le texte enlèverait de sa saveur au livre) rendent sa publication par un éditeur français difficile.


- Avez-vous un livre ou un auteur culte ?

Non.


- Comment lisez-vous ?

Je lis peu et au hasard. Les textes savent arriver quand on a besoin d'eux. Romans, essais, articles prêtés, offerts, conseillés, trouvés sur internet, etc. Je crois que je lis peu, mais en fait, ce n'est sans doute pas vrai. Je lis beaucoup de bribes à toutes sortes de moments. Une phrase piochées dans un journal, un paragraphe-là, quelques pages debout dans une librairie, un fragment de roman ou de BD en attendant des amis, etc... Les romans, c'est plutôt le soir ou la nuit que je les lis. Je m'allonge toujours pour lire. Je ne sais pas lire assise. Si le livre me plaît vraiment, je le lis d'un trait. Sinon, quelques pages prises au hasard suffisent, jusqu'au jour peut-être où j'entre dans le roman et je le lis d'un trait. On reconnaît les livres que j'ai vraiment aimé aux cicatrices qu'ils portent, pages cornées, notes, gribouillis divers.

24 octobre 2007

Cher David,

Je ne sais pas si cela est arrivé jusqu'à vos oreilles, mais oui, ces derniers jours, je dois vous l'avouer, je vous ai été infidèle. Il paraît que l'auteur chouchou trompé est toujours le dernier au courant, c'est pourquoi je me décide à vous écrire.

Tout a commencé par ma rencontre avec Philippe C. J'ai adoré son dernier roman et c'est donc avec plaisir que j'ai accepté d'accompagner Emeraude, Fab'shion et Tamara à une rencontre (purement littéraire) avec lui. J'ai ainsi pu découvrir quelqu'un de profondément humain et de très "fashion". De plus, il a accepté - sans hésiter - de participer à ma rubrique Trois questions à.... C'est pour cela que je lui ai envoyé un mail. Et est-ce ma faute s'il m'a glissé des bises depuis son Blackberry ? C'est à ce moment-là que mon coeur a commencé à vaciller !

Et puis... et puis hier soir, il y a eu ma rencontre avec Jean-Philippe B. Encore une fois, Emeraude et Tamara étaient là, complices de toutes ces rencontres. Et il y avait aussi la douce Douja et un Zag furtif. JP - comme nous aimons l'appeler par ici - est comme je me l'imaginais : super sympa ! Il m'a fait rire, il n'a pas arrêté de rire, il a très bien parlé de son dernier roman (que j'ai aussi adoré !) et de Vincent (ce héros antipathique mais qui m'a touché), ainsi que de son métier de professeur (il enseigne l'anglais) qu'il n'abandonnera jamais au profit de l'écriture (c'est beau, non ?). Je dois vous l'avouer, j'ai été conquise. Et contrairement à Philippe C., il a encore des romans à écrire. Je suis donc rassurée : je pourrai le rencontrer d'autres fois !

Ah David... je dois vous l'avouer... mon coeur vacille, mon coeur chavire. Je vous voyais comme le seul et unique auteur chouchou de ma vie de lectrice... Ah ! Je souffre... Enfin, vous avez été mon premier auteur chouchou et je pense que, par respect pour notre relation, vous resterez mon seul et unique auteur chouchou. Mais voilà... je ne peux pas ignorer ni Philippe C., ni Jean-Philippe B. Et puis il y a aussi Bertrand G., Philippe S., Philippe J., Nicolas C. et tant d'autres ! Ah David ! Que c'est dur... Alors ne m'en voulez pas d'aller voir ailleurs, et sachez que vous serez pour toujours - et malgré tout ce qui pourrait arriver - mon seul et unique auteur chouchou !

Littérairement vôtre,
Votre lectrice chouchou

PS : J'ai mis en copie de cette lettre quelques amis... Ne m'en voulez pas, mais il fallait qu'ils sachent aussi !

23 octobre 2007

Le Club des Théières - Roman & Cuisine

Ca y est, j'ai trouvé quels livres j'apporterai lors de la prochaine rencontre du Club des Théières !

Cette rencontre aura lieu le dimanche 11 novembre et le thème est la cuisine. Après avoir jeté un coup d'oeil à la liste dressée par Papillon (quelle bonne idée !), j'ai "googlisé" et je suis tombée sur un interview d'Elise Milicevic où elle parlait de son roman-cuisine, Hot-dog (Editions 1973). (En fait, ce titre était dans la liste de Papillon !)


A la description du concept de roman-cuisine et du livre en lui-même, je me suis dit que c'est LE livre qu'il faut que je lise pour le Club des Théières ! Aussitôt dit, aussitôt fait : le voilà dans ma PAL. Je ne vous en dirai pas plus pour le moment... Il vous faudra attendre le 11 novembre !

Ma soeur a aussi accepté de me prêter un de ses livres de recettes, qui a un lien avec la littérature... mais chut ! ce sera une surprise !

Rendez-vous le 11 novembre !

Un effondrement - Ghislaine Dunant


« J’ai peur, seule, dans cette chambre. Personne n’est là, ne me voit pour me dire que je vis. »


Dans son dernier roman, Ghislaine Dunant nous parle de la dépression. Nous sommes en 1973 – mais cela, nous ne l’apprenons qu’à la fin – et la narratrice, dépressive, se retrouve dans une « maison de repos ». Elle nous livre des bribes de l’ « avant » et nous parle de son séjour dans cette maison.

Je ne pense pas que j’étais 100% disponible lors de la lecture de ce roman (je venais ENFIN de finir Autant en emporte le vent et j’avais hâte de partir à l’assaut de ma PAL québécoise !), ce qui forcément ne m’a pas aidé à « entrer dedans ».

En même temps, je n’ai pas trouvé dans ce roman l’émotion que j’aurais pu en attendre. Je pense que cette absence d’émotion m’a aussi empêché de vraiment être touchée par l'histoire de la narratrice.

Un rendez-vous manqué pour ma part ! Mais peut-être que ce roman trouve plus de résonance en des personnes qui ont connu la dépression de près ou de loin...

« Je crois avoir connu cet état de « l’hésitation avant la naissance », comme le nomme Kafka le 24 janvier 1922 dans son Journal. Je ne sais pas ce que recouvrait pour lui cette expression saisissante, je la garde parce qu’elle dit l’incertitude et le danger, la peur et l’urgence, la nécessité de vivre et qu’il est possible de reculer devant la nécessité de vivre. »

Retrouvez l'avis de Cathulu et de Cuné !

Photo Couverture : Amazon.fr

21 octobre 2007

Trois questions à... Philippe Claudel


Comme vous le savez peut-être déjà, Emeraude, Fab'shion, Tamara et moi avons eu la chance de rencontrer Philippe Claudel mardi dernier. Etant un peu beaucoup occupée en ce moment, je n'ai pas fait de compte-rendu de cette soirée... Il faut dire - aussi et à ma décharge - que Tamara et Emeraude ont fait de très chouettes rapports de notre soirée.


J'ai profité de cette rencontre pour demander à Philippe Claudel s'il accepterait de participer à ma rubrique Trois questions à... et il a gentiment dit oui !

Un grand merci, Philippe, car je sais que vous êtes très occupé en ce moment et que ce n'est pas facile de répondre depuis votre Blackberry !


- Quel est votre dernier livre coup de coeur ?

J'ai lu deux livres qui m'ont beaucoup touché.

Perla de Frédéric Brun (Chez Stock) : Magnifique premier récit qui entrelace la thématique universelle de la destruction et celle intimiste de la paternité et de l'attente de la naissance. Ecriture sobre, évidente, émouvante.

Autre livre, toujours chez Stock, 19 secondes 98 centièmes de Pierre Louis Basse. Un texte sobre et fort sur un geste politique, l'amour d'un père et d'un fils, la naissance d'une passion pour le sport, le destin de deux hommes qui choisissent le courage d'un geste - lever le point sur un podium des JO de 68 - et qui savent ensuite que leur vie sera brisée.


- Avez-vous un livre ou un auteur culte ?

Un roi sans divertissement de Giono, Retour à la montagne de Frison-Roche

- Comment lisez-vous ?

Je lis partout, mais l'endroit où je préfère lire c'est le lit, et le moment, le soir. Mes nuits se peuplent ainsi de beaucoup de mots et de personnages.

17 octobre 2007

Mon 1er bloganniversaire !

C'est le 17 octobre 2006 que j'ai publié mon 1er billet sur ce blog.



Cette aventure a commencé tout doucement. Au départ, je souhaitais partager mes lectures avec ma maman, ma soeur et quelques amies lectrices. Et puis, au début de l'année 2007, j'ai découvert le monde des blogs littéraires. D'abord My Lou Book et puis, petit à petit, de clic en clic, j'ai découvert tous vos blogs. C'est allé vite ! Il y a un an, je ne me serais jamais imaginée en être où j'en suis maintenant ! Je ne me serais jamais imaginée que mon tout petit blog m'aurait apporté autant de choses ! Ce que je retiens de tout cela, de toute cette année passée, c'est - avant tout et surtout - toutes ses belles rencontres que j'ai faites grâce à mon blog. Je n'en reviens toujours pas ! Il y a bien sûr les rencontres avec les livres que vous m'avez donnés envie de lire, les rencontres avec les auteurs et autres personnes du milieu littéraire, et puis surtout, il y a eu toutes ces rencontres avec vous, vous que je n'aurais jamais connus sans mon blog !

Et que ferais-je maintenant sans vous, hein ? Alors...

Merci !

15 octobre 2007

Trois questions à... Philippe Ségur

Voilà de retour la rubrique Trois questions à... !


Aujourd'hui, c'est Philippe Ségur qui a accepté de répondre à mes 3 questions.
Philippe Ségur est l'auteur - entre autres - de Métaphysique du chien (dans ma PAL), Autoportrait à l'ouvre-boîte (dans ma LAL), Poétique de l'égorgeur (dans ma PAL), Seulement l'amour (dans ma PAL) et Ecrivain (en 10 leçons). C'est grâce à ce dernier roman que je l'ai découvert. Ayant été emballée par ma lecture, j'ai acheté plusieurs de ses autres romans, qui attendent patiemment dans MA PAL depuis des mois...

Merci, Philippe, d'avoir accepté de répondre à mes questions !


- Quel est votre dernier livre coup de coeur ?

L'homme-dé de Luke Rhinehart (éditions de l'Olivier). Je l'ai lu il y a à peine un an et suis déjà en train de le relire. L'histoire : un brillant psychanalyste qui sombre progressivement dans l'ennui conjugal et professionnel décide de subordonner les moindres décisions de son existence au hasard en les jouant aux dés. Il s'aperçoit alors qu'il peut s'affranchir sans culpabilité de toute contrainte morale, crée le scandale et la stupeur autour de lui et redécouvre, en se soumettant à une volonté extérieure, le vrai sens du mot liberté. Un livre à l'humour corrosif, d'une lucidité impitoyable sur les relations humaines et sur notre société, qui tire à boulets rouges sur le mythe occidental du libre arbitre.


- Avez-vous un livre ou un auteur culte ?

Le loup des steppes de Hermann Hesse, ou l'art de goûter la musique radiophonique de l'existence. Un livre construit comme un labyrinthe de plans superposés, que je ne cesse de relire et de redécouvrir depuis plus de vingt ans. Hesse est, par ailleurs, l'auteur dont je me sens le plus proche non par le style, mais par le sens qu'il a donné à l'écriture et à sa vie.


- Comment lisez-vous ?

Je lis l'après-midi lorsque j'en ai le temps (la matinée est consacrée à l'écriture) et tous les soirs, assis ou allongé, dans le calme ou en écoutant de la musique (classique - le rock est réservé aux plages d'écriture). Quant au lieu, jamais à l'extérieur : livres et nature sont deux sources de plaisir incompatibles et je ne lis dans le brouhaha (café, transports publics) qu'avec la plus grande souffrance !

14 octobre 2007

Que se passe-t-il dans la blogoboule ?

Samedi, c'était le brunch de la biblioboum, organisé de main de maître par Stéphanie.

Après 4 semaines loin des blogs et des blogueuses parisiennes, j'ai ainsi pu revoir Caroline, Emeraude et Tamara. J'ai aussi fait la connaissance d'Amanda, Cathe, Martine la québécoise et Sandrine.

Nous avons papoté de livres, de blogs, de David F. (il y avait certaines des participantes qui ne le connaissaient pas encore, vous ne croyez pas que j'allais laisser échapper cette occasion !), de PAL, de théâtre, de cinéma (enfin surtout de Colin F.), etc.

A l'occasion du pique-nique de la blogoboule, il a été beaucoup question des gâteaux (délicieux !) de Chiffonnette. On a moins parlé des muffins au chocolat de Stéphanie que j'avais adorés ! A l'occasion de ce brunch, je peux vous confirmer que Stéphanie est vraiment une très bonne cuisinière ! Elle nous avait préparé un pain maison délicieux, encore tout chaud. J'ai eu aussi la chance de rapporter à la maison des parts de tarte aux courgettes et au roquefort (une réussite, Stéphanie !) et de la panacotta (Martine, j'ai essayé avec le sirop d'érable et ça va très bien ensemble !). Miam miam !

Et puis, surtout, nous avons assisté au tirage au sort du Lotobook ! Comme le souligne Amanda dans son compte-rendu, Stéphanie, l'organisatrice, et Caroline, la main innocente, ont été incorruptibles. Impossible de connaître le nom du gagnant en or et du gagnant cactus ! Mais depuis, j'ai reçu le mail de Stéphanie avec un nom et une adresse... espérons que ce soit le (ou la) gagnant(e) en or à qui je dois envoyer un livre ! Sinon...

Retrouvez aussi les compte-rendu d'Amanda, Cathe, Emeraude, Martine et Stéphanie.

Un énorme merci à Stéphanie !!!

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Ca y est, le swap Kali-Flo a débuté depuis cette nuit minuit !

Elles nous ont gâtés en choisissant comme thème, la Scandinavie. C'est une très bonne idée ! Je connais très peu d'auteurs scandinaves, ce sera donc l'occasion d'en découvrir quelques-uns. De plus, aux livres que nous devons envoyer, nous devons ajouter des objets en rapport avec l'hiver ou les pays scandinaves. J'ai hâte de découvrir ce que les blogueurs vont aller dénicher comme idées. Et enfin, tout le monde ouvrira son colis le 23 décembre : ce sera Noël un tout petit peu en avance, avec le plaisir commun de déballer son colis !

Toutes les infos se trouvent sur le blog de Flo et sur le blog de Kalistina.

10 octobre 2007

*** Information foenkinesque ***

C'est aujourd'hui que David Foenkinos va se voir remettre le prix du jury Giono pour son dernier roman, Qui se souvient de David Foenkinos ?

"[Le] Prix du jury Jean Giono distingue un ouvrage de langue française faisant une large place à l'imagination dans l'esprit de Jean Giono et révélant un vrai talent de raconteur d'histoires." (Lu sur Prix-Littéraires.net)


Le dernier roman de mon auteur chouchou a été aussi sélectionné pour :

- le Prix Fémina (romans français)
La particularité de ce prix, c'est que le jury est entièrement féminin.
Pour voir la sélection entière, c'est ici.
Le prix sera remis le lundi 12 novembre prochain.

- le Prix de Flore
"Il s'est donné pour mission de couronner un jeune auteur au talent prometteur. Les critères de sélection sont l'originalité, la modernité et la jeunesse. Le jury est composé de journalistes et se distingue par son indépendance, sa liberté, son insolence." (Lu sur Prix-Littéraires.net)
Ce prix sera remis au mois de novembre et il est à noter que le gagnant pourra prendre un verre de Pouilly par jour au café de Flore pendant un an !

- le Prix Décembre
"En pleine période de remise des prix d'automne, [ce prix] tente de diriger les projecteurs de l'actualité littéraire sur un livre, roman ou essai, publié en marge des circuits commerciaux." (Lu sur Prix-Litteraires.net)
Je dois avouer que le roman de David Foenkinos est publié chez Gallimard et a bénéficié quand même d'une large couverture médiatique, même s'il ne s'agit pas d'un déploiement publicitaire digne d'un Marc Lévy !
Contrairement à son nom, le prix sera décerné le 6 novembre prochain.


PS : Je dois avouer que d'habitude, je ne m'intéresse pas du tout du tout aux prix littéraires... (Oui, on peut carrément dire que je m'en tape !) Ils n'ont pas d'influence (positive ou négative) sur mes choix de lecture. Mais là, comme il s'agit de mon auteur chouchou, je ne pouvais pas ne pas en parler ! ;-)

PS bis : Le site Prix Littéraires est une mine d'or concernant les prix littéraires. Ils y sont tous recensés, ainsi que les lauréats de chaque année, les sélections y sont annoncées, etc. Je vous le conseille si vous cherchez des infos sur des prix littéraires.

09 octobre 2007

Quand une LCA voyage…

… elle ne lit pas beaucoup !

Je ne me faisais pas énormément d’illusions avant de partir en vacances : je me doutais que je ne lirais pas beaucoup !

Et en effet, je n’ai pas eu trop le temps de lire…

A l’aller dans l’avion, je n’ai pas pu résister à Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes, jusqu’au bout du monde, le 3ème opus de cette saga de pirates que je n’avais toujours pas vu, ni à Drew Barrymore et Eric Bana dans Lucky you.

Au retour dans l’avion, je n’ai pas pu résister au sommeil… pas profond, mais assez quand même pour me faire piquer du nez quand je commençais à lire 2 ou 3 lignes !

Et bien que nous ayons parcouru 5140km en voiture, je n’en ai pas passé un seul à lire car soit je conduisais (environ 2000km !), soit je faisais GPS, soit je jasais avec le conducteur, soit j’admirais le paysage (et là, il y avait de quoi faire !).

J’avais – quand même – emporté 4 livres avec moi : Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, Bad girl et Bad girl on the road de Cameron Tuttle, et Qui se souvient de David Foenkinos ? Forcément, j’ai commencé par Autant en emporte le vent. Je n’en ai lu que 250 pages (sur les 1200 que mon édition compte !) pendant mes 4 semaines de vacances, mais ce furent 250 pages de bonheur !
Ah Rhett ! Quel homme ! Je suis tombée en amour. :-)


… elle visite des librairies !

La toute 1ère librairie que j’ai découverte au Québec, c’est Renaud-Bray. C’est une chaîne, un peu comme la FNAC…

N’ayant qu’une vingtaine de minutes devant moi, j’ai fait rapidement le tour des rayons en compagnie de mon amie Carine (je vous parlerai d’elle plus loin). J’ai pu constaté qu’il y avait plein de romans français de la rentrée et d’auteurs français en général. Bien sûr, j’ai tout de suite repéré Qui se souvient de David Foenkinos ? Je suis quand même repartie avec un roman, La tournée d’automne de Jacques Poulin, une édition Babel qu’on ne trouve plus neuf en France. Je le tenais enfin !

Bien que nous ayons passé 2 jours à Montréal en compagnie de mon amie Carine, nous ne sommes pas entrés dans d’autres librairies. Mais je savais que je me rattraperai à Québec… !

Avant cela, je suis « tombée » sur 2 autres librairies.

Tout d’abord, à Sainte-Anne-des-Monts, une petite ville de la Gaspésie… Il faisait gris, nous étions dans une zone commerciale pas très attrayante (IGA, Tim Horton’s et des vendeurs de voiture nous entouraient) et là, je vois une librairie ! L’Expression. Il m’a fallu aller jusque devant la porte pour y croire vraiment ! Nous entrons et là, c’est notre 1er choc culturel. Jusqu’à présent, nous avions été habitués à des commerçants aimables et accueillants. Et là… on se serait crû en France ! En fait, je crois que nous avons eu la malchance d’entrer au moment où la libraire souhaitait fermer son magasin. Cela ne m’a pas empêché de fureter dans les rayons et de trouver quelques livres d’auteurs québécois… (Ne vous inquiétez pas, je vous parle de tous les livres que j’ai rapportés plus loin !)

Ma 2ème rencontre improbable avec une librairie a eu lieu sur l’île d’Orléans, une petite île de 7000 habitants à côté de la ville de Québec. Il y a 6 villages sur l’île, dont celui de Saint-François. Il y a très peu de magasins sur l’île, et pourtant, à côté de l’église, il y avait une librairie, Note à la page !

On y trouve des livres neufs, mais surtout des livres d’occasion et donc autant vous dire que je me suis régalée. :-) Surtout que les libraires étaient de très bons conseils. Je n’ai pas pu résister à plusieurs de leurs suggestions !

Et enfin… Québec ! Jules m’avait recommandé la librairie Pantoute de la rue Saint-Jean, dans le Vieux-Québec. Alors quand nous sommes passés devant, je n’ai pas pu résister et j’y suis allée !

J’y ai rencontré Eric Simard, un des libraires, qui laisse régulièrement des commentaires sur le blog de Jules et qui a lui-même un blog que je ne connaissais pas avant de le rencontrer. Bien que nous ne nous connaissions pas du tout avant de nous rencontrer, cela ne nous a pas empêché de jaser ! Une rencontre très sympa ! Et oui, bien sûr, je suis repartie avec quelques bouquins... (et des suggestions données par Eric !)

Le lendemain, nous sommes allés chez Renaud-Bray à Sainte-Foy (un quartier de Québec) mais j’ai été très courageuse et je suis repartie les mains vides !


De mes différentes excursions dans les librairies québécoises, j’ai retenu plusieurs choses :

- Il y a ENORMEMENT d’auteurs québécois à découvrir, c’est terrible !!!
J’en ai rapporté un infime échantillon et j’ai dû faire taire en moi la petite voix diabolique qui me taraude à chaque fois que j’entre dans une librairie pour ne pas en rapporter plus…

- La littérature française y est très présente, aussi bien les versions brochées que les éditions de poche. Mais…

- Les livres importés de France sont chers… Prenons, par exemple et à tout hasard, la version poche du Potentiel érotique de ma femme (qui - au passage - est un coup de cœur de la librairie Renaud-Bray) Il vaut 12,95$. A cela, il faut ajouter 7% de taxes (l’équivalent de notre TVA), soit environ 13,90$. Maintenant, on convertit en euros, ce qui donne : 9,70 euros. Je vous rappelle que ce livre fait seulement un peu plus de 100 pages et coûte moins de 5 euros en France. Et je ne parle pas des versions brochées…


… elle rapporte des livres !

En digne LCA, j’ai rapporté environ une douzaine de romans écrits par des auteurs québécois ou assimilés (c’est-à-dire des auteurs qui ne sont pas nés au Québec mais qui font partie désormais du patrimoine littéraire québécois !).


Anthologie de la littérature québécoise de Serge Provencher
(E.R.P.I, 2007)

Voici un livre pas trop épais qui me paraît être une bonne introduction à la lecture québécoise. C’est par celui-ci que je commencerai avant de m’attaquer aux autres romans rapportés du Québec !


Les Anciens Canadiens de Philippe A. de Gaspé père
(1863)

Un vieux roman du Canada français du 19ème siècle !


Maria Chapdelaine de Louis Hémon
(début du 20ème siècle)

Louis Hémon est un écrivain français qui a vécu au Québec, et ce roman – une œuvre posthume – est un des romans les plus célèbres du Québec !


Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy
(1945)

Voici encore un auteur non-québécois (mais canadien quand même) qui fait partie du patrimoine littéraire québécois ! C’est une vieille édition québécoise de 1947 en 2 tomes que j’ai achetée.


Jeanne, fille du Roy de Suzanne Martel
(1974)

Voici un roman qui parle des filles du Roy, ces jeunes françaises que Louis XIV a envoyées en Nouvelle-France (le Québec de ces temps-là) afin qu’elles se marient avec les émigrés français qui se trouvaient là-bas, afin de peupler cette région française.


La Tournée d’Automne de Jacques Poulin
(1993)

Ce roman m’avait été chaudement recommandé par Malice. Je l’ai cherché avant de partir au Québec (il est édité en poche chez Babel), mais il s’est avéré qu’il est indisponible en France en ce moment. Donc quand je l’ai vu chez Renaud-Bray à Montréal, je l’ai tout de suite acheté !


Abolissons l’hiver ! de Bernard Arcand
(1999)

Ce livre, je l’avais repéré chez Flo et elle avait dit qu’elle me le prêterait… mais je n’ai pas su résister à sa jolie couverture colorée !


Parlures d’Acadie
(Planète rebelle, 2007)

Voici un recueil de contes divers et variés, accompagné d’un CD où les auteurs des contes nous les racontent.


Amour.com de Michel Legault
(Guy Saint-Jean Editeur, 2007)


Caramel mou de Danielle Goyette
(Guy Saint-Jean Editeur, 2007)

Voici deux romans que j’avais repérés chez Allie ici et !


Nikolski de Nicolas Dickner
(Editions Alto, 2007 – Publié en France aux éditions Denoël)

Voilà un jeune auteur québécois qui m’a été vivement recommandé par le libraire de l’île d’Orléans et par Eric de la librairie Pantoute. Il semblerait que ce soit le roman du moment au Québec.
Site Internet du livre : http://www.editionsalto.com/nikolski/


Les carnets de Douglas de Christine Eddie
(Editions Alto, 2007)

Ce roman m’a été gentiment offert par Jules : merci ! C’est le 1er roman d’un auteur québécois et ce sera la Recrue du mois de novembre.


… elle rencontre d’autres LCA !

Ce voyage a été l’occasion pour moi de revoir mon amie Carine, une ancienne camarade d’école exilée au Québec, et surtout une LCA (non-blogueuse) digne de ce nom !!! Certains de vous l’ont déjà croisé sur leurs blogs où elle laisse régulièrement des commentaires, ainsi que sur mon blog. J’ai été ravie de passer du temps avec toi, Carine ! (et aussi que tu aies aimé le dernier Blondel et le dernier Foenkinos !)

Et comme certains d'entre vous le savent déjà, lors de mon passage dans la ville de Québec, j’ai fait la connaissance de Jules ! Nous avons passé un super moment dans un pub, autour d’une bière, à jaser de blogs et blogueurs, de livres, du Québec et de nous tout simplement ! J’ai été ravie de faire ta connaissance, Jules !

Dommage, les filles, que nous habitions si loin l’une de l’autre !


06 octobre 2007

De retour !

Ca y est, les vacances sont finies ! Et quelles vacances ! Le Québec est un très beau pays, surtout quand il se pare de ses couleurs d'automne, et les Québécois sont des gens adorables.

Je n'ai pas lu énormément pendant ces 4 semaines... mais j'ai rapporté quelques livres dans mes valises. J'ai eu aussi le plaisir de rencontrer Jules ! Et de revoir ma copine Carine, une LCA digne de ce nom. :-)

Mais je vous raconterai tout cela dans un prochain billet...

En tout cas, je suis contente d'être de retour parmi vous. :-)