29 juin 2007

A Garonne - Philippe Delerm


4ème de couverture

Dans le livre peut-être le plus personnel qu'il ait jamais écrit, Philippe Delerm retourne pour la première fois sur son enfance, et trace le portrait tendre et nostalgique des lieux et personnages qui l'ont vu grandir chaque été. L'auteur nous ouvre les portes de la Mascagne, la maison de ses racines, qui fut celle de ses grands-parents puis de ses parents. Aujourd'hui, ils s'y retrouvent en vacances, toutes générations confondues.


Les livres de Delerm sont comme une petite douceur dans ce monde de brutes.

J'ai lu ce livre dans les transports en commun parisiens alors que j'étais très fatiguée (une succession de courtes nuits !). A chaque commencement de lecture, il me fallait un petit temps (quelques minutes) avant de pouvoir entrer dans le livre... et puis la magie opérait, je me sentais mieux, je ralentissais mon rythme de lecture pour mieux savourer ces instants de la vie que nous décrit Philippe Delerm. Car il a le don pour nous parler de ces petits riens qui font la vie. Qui ont fait sa vie d'enfant, dans cette maison familiale. Les jeux d'enfants avec ses copains ou avec ses cousins. Ses grands-parents. Les repas familiaux. Mais aussi la pêche, les travaux, le moment de sa toilette, etc. Puis l'enfant grandit et l'adulte nous livre d'autres moments et événements liés à cette maison. C'est simple et en même temps, l'écriture est précise et travaillée pour saisir parfaitement ces petits instants et nous les décrire avec talent pour qu'on les visualise juste en fermant les yeux.

Retrouvez l'avis de Clarabel qui m'a donné envie de me plonger dans cette lecture.
(Merci Clarabel !)

Retrouvez aussi l'avis d'Eric.


Extraits

« Une eau peu profonde mais régulière y stagnait sous de minuscules lentilles d'un beau vert pâle. C'est là que vivaient les têtards. Nous les capturions à la main : leur vivacité, queue déployée en gouvernail derrière leur corps ovoïde, mais surtout la viscosité glissante de leur être informulé rendait l'opération intéressante. » (p.42)

A propos des pêcheurs :
« Ils pêchent ce que la vie ne donne jamais par ailleurs sans risque de jugements moraux péjoratifs ou insultants : une absolue bulle de temps où le code n'exige rien (...) Des cannes, une épuisette, de l'appât, du blé, des vers, une sacoche, une bourriche : beaucoup d'alibis pour quelques heures de rêvasserie tamisées dans l'ombre chaude. Mais tout cet attirail n'est encombrant qu'en apparence. C'est lui qui justifie la béatitude de l'instant pur. (...) [Le pêcheur] aura l'hypocrite politesse de faire semblant d'attendre quelque chose - les hommes supportent mal les hommes qui n'attendent rien. » (p.50)


A propos de l'auteur

Philippe Delerm, né en 1950, voue son écriture à la restitution d'instants fugitifs, à l'intensité des sensations d'enfance. On lui doit notamment La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (1997). (Source : 4ème de couverture)


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28 juin 2007

Mon oncle du Congo - Lieve Joris


4ème de couverture

A la recherche de son passé familial, Lieve Joris, dans les années 1980, s'embarque pour le Zaïre (ex-Congo belge). Elle y retrouve les traces de son oncle, missionnaire dont les cartes postales et les récits avaient coloré son enfance. Et elle se voit aussitôt confrontée aux paradoxes de la décolonisation et à la réputation que les Européens font au continent noir.

Un ton personnel anime ce récit où affleure constamment la vulnérabilité d'une jeune voyageuse qui peu à peu prend confiance. Mais ce regard de femme sur l'Afrique veut aussi par tout ce qu'il reconstitue d'un passé révolu - ce vieux rêve d'évangélisme missionnaire dont elle ressaisit les illusions en même temps qu'elle en découvre les derniers vestiges.


Qu'ajouter à ce 4ème de couverture ? L'essentiel y est dit ! Il ne me reste plus qu'à vous dire que j'ai énormément apprécié ce livre.

J'aime la lecture pour ces moments d'évasion qu'elle me procure. Je lis, je m'échappe, je vis avec les personnages, je souris, je pleure, je me passionne pour une histoire, des personnages ou un style, et c'est magique.

Mais ce livre m'a apporté quelque chose de différent : ce fut pour moi un moment de découverte. La découverte d'un pays que je ne connais pas du tout (le Zaïre) et d'une époque (les années 80, alors que Mobutu "règne" sur le Zaïre). J'ai suivi Lieve Joris sur les traces de son oncle, et ce périple l'a amené (et moi par la même occasion) à découvrir le Zaïre, les Zaïrois de l'époque, le regard que portent les Blancs sur ce pays et ses habitants, mais aussi comment cela se passait à l'époque coloniale, quand les Belges occupaient ce pays. Lieve Joris nous livre les choses telles qu'elle les vit, sans les déformer, sans juger. Elle a une façon de raconter qui captive. Et c'est la même chose quand elle parle (nous avons dîner avec elle !) : on l'écoute.

Je vais continuer ma découverte du Congo-Zaïre (qui s'appelle de nouveau la République Démocratique du Congo, depuis 1997) avec Danse du léopard et L'heure des rebelles, ses deux autres livres qui en parlent.

Mais dans un premier temps (et surtout parce que je l'ai déjà acheté), je vais aller en Syrie avec Les portes de Damas.


A propos de l'auteur

Née en Belgique en 1953, Lieve Joris a beaucoup voyagé en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe de l'Est. Elle est l'auteur de plusieurs récits de voyage publiés chez Actes Sud, dans la collection "Aventure". (Source : 4ème de couverture)

Je vous invite aussi à lire cet article, Une femme du monde, sur le site Périphéries.

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27 juin 2007

Lieve Joris @ L'Arbre à Lettres

Grâce à Flo, j'ai eu la chance, mardi soir, de dîner dans une librairie !

La librairie L'Arbre à Lettres a organisé une rencontre-lecture avec l'auteur Lieve Joris. Cette rencontre était suivie d'un dîner - dans la librairie - pour quelques privilégiés : des membres du club Babel, des gens d'Actes Sud et des libraires.

Mais d'abord, je vais répondre à votre question ! Oui oui, car je sais que beaucoup d'entre vous se demandent qui est Lieve Joris. Car moi-même, je ne la connaissais pas avant d'avoir été conviée à ce dîner.

Lieve Joris est un auteur belge de langue néerlandaise. Elle a écrit sur l'Afrique noire (Mali Blues, par exemple), et notamment sur la République Démocratique du Congo (qui avant s'appelait le Zaïre, et encore avant, le Congo belge). Son premier livre, Mon oncle du Congo, parle de son voyage au Zaïre dans les années 80, sur les traces de son oncle missionnaire. Elle a aussi écrit sur d'autres pays comme la Syrie (Les portes de Damas), ainsi que sur des pays arabes et des pays de l'est, mais certains de ses livres n'ont pas été traduits en français. Dans ses livres, écrits à la 1ère personne, elle nous parle de la découverte de ces pays, en y vivant au milieu de ses habitants.

Lieve Joris a été invitée à la librairie L'Arbre à Lettres pour nous parler de son dernier livre, L'heure des rebelles (paru chez Actes Sud en mai dernier). C'est son troisième roman sur le Congo/Zaïre. Cette fois, ce n'est pas elle qui parle mais Assani, un militaire. Ce roman, je ne l'ai pas encore lu, mais après la lecture de Mon oncle du Congo et cette rencontre avec Lieve Joris, j'ai envie de poursuivre ma découverte du Congo/Zaïre avec notamment Danse du léopard et L'heure des rebelles.

Cette rencontre a été l'occasion pour Lieve de nous parler de son livre, de nous en lire des extraits et de nous parler du Congo. Cette femme est fascinante quand elle nous parle de l'Afrique et qu'elle nous livre des anecdotes. En plus, elle prend l'accent africain quand elle parle de là-bas ! Ce fut un moment savoureux, c'était un réel plaisir de l'écouter.

Puis ensuite, la table a été mise (nous étions entourés de rayons Beaux-Arts, et face à moi, j'avais une très belle photo de Marylin (oui, Clarabel, j'ai pensé à toi !)) et nous avons pu tous nous installer pour dîner !

Il y avait des membres du club Babel, les libraires de L'Arbre à Lettres (dont Martine, Stéphane et deux libraires de Mouffetard dont je ne connais pas les prénoms malheureusement), Régine Le Meur d'Actes Sud, Lieve Joris (bien entendu !) et et et et... Laurence de Biblioblog et Alice !

Avant de dîner, nous avons pu discuter entre blogueuses. C'est un vrai plaisir de se rencontrer pour de vrai ! Et bien que ce soit la 1ère fois, en chair et en os, on a l'impression de se connaître depuis longtemps !

Puis le dîner a été un moment d'échange avec Régine d'Actes Sud, Martine (qui est à l'origine de L'Arbre à Lettres) et les deux libraires de Mouffetard. Nous avons bien sûr parlé de blogs mais aussi (et surtout) de nos lectures ! C'était vraiment très intéressant de discuter avec des lectrices passionnées, mais aussi de discuter de leur métier. Nous avons aussi parlé de notre perception du livre en tant qu'objet (la couverture, le 4ème de couv), de nos relations avec les librairies, de ce qu'on en attend.

J'ai donc passé vraiment un très bon moment ! En plus d'une rencontre avec un auteur, j'ai rencontré des gens dont le métier est lié à ma passion et cela a donc été très intéressant ! Et la cerise sur le gâteau, c'était la rencontre avec Laurence et Alice. Les filles, j'ai été ravie de faire votre connaissance !

Je tiens à remercier les libraires de L'Arbre à Lettres pour leur gentil accueil. Le concept rencontre-lecture-dîner est vraiment génial ! J'espère qu'il y en aura d'autres.


Sites Internet

Site de L'Arbre à Lettres : http://www.arbrealettres.com/
Site d'Actes Sud : http://www.actes-sud.fr/
Site de Babel : http://www.actes-sud.fr/babel/


A noter

- Je viens de terminer la lecture de Mon oncle du Congo.

- Voici un article sur Lieve Joris, que j'ai trouvé très intéressant :
http://www.peripheries.net/article312.html

- Le compte-rendu de la soirée par Alice.

24 juin 2007

Elünk

(Nous vivons)



C'est parce que Clarabel a dit que les livres pour enfant n'étaient pas que pour les enfants que j'ai acheté ce roman de L'Ecole des Loisirs quand il a croisé ma route.


4ème de couverture

Septembre 1939. J’ai onze ans et je pars à la mer avec l’école. C’est grâce à la guerre qui vient d’éclater. Il paraît que nous, les enfants, nous serons plus à l’abri là-bas qu’à Paris.
Je suis flâneur, rêveur, timide, sentimental. J’aime les illustrés et le cinéma. Mandrake, Fu Manchu, Prince Vaillant, Gary Cooper, Clark Gable.
Je fais un bisou pressé à ma grande sœur. Je ne sais pas encore que je la vois pour la dernière fois.
L’an prochain je dois passer mon certificat d’études. Je ne sais pas encore que ce petit diplôme va me sauver la vie.
Eugène, mon père, va chercher du travail là où il y en a, dans un village en Baie de Somme. Je ne sais pas encore que bientôt, nous allons tous le rejoindre, changer de vie, tromper la mort, grâce à son aiguille de tailleur qui va faire des miracles.
Je suis Juif, c’est devenu un secret, et je ne comprends pas pourquoi tant de gens ont l’air de trouver que c’est mal.

Cette histoire est vraie. Charles Pollak l’a vécue. Malika Ferdjoukh l’a écrite.


Mon avis

Après avoir été marquée par la lecture de Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay, ce 4ème de couverture ne pouvait pas me laisser indifférente... Je ne connaissais pas Malika Ferdjoukh, mais je me suis quand même laissée tenter.

Hé ben je dois dire que j'ai été agréablement surprise ! J'ai énormément apprécié la façon d'écrire de Malika : je suis tombée sous son charme ! Elle nous raconte la vie de la famille Pollak (des Hongrois juifs venus s'installer à Paris dans les années 20) pendant la seconde guerre mondiale à travers la voix de Charles Pollak, le petit dernier, mais sans utiliser un langage enfantin. C'est vraiment un adulte qui parle de sa vie d'enfant, avec le recul acquis depuis.

On découvre donc la vie des Parisiens et des Français habitant en zone occupée, mais surtout celle de Juifs, qui vont être obligés de partir de Paris pour se protéger.
Eux vont avoir de la chance de s'en sortir.

C'est toujours terrifiant pour moi de découvrir comment cela se passait à cette époque.

D'abord l'occupation :

« Ordonnance du 1er janvier 1941, placardée sur les murs :

Par ordre des autorités occupantes, il est interdit sous peine de mort de photographier sur la voie publique, d’écouter des radios étrangères, d’imprimer des tracts, d’en ramasser par terre, de traiter les Allemands de boches, de vendre des légumes secs, de mettre des rideaux aux vitres des cafés.

Signé : le Militärbefehlshaber in Frankreich » (p.114)

Je crois que je ne réalise pas qu'il y a 60 ans, la France était occupée par les nazis. J'en ai entendu parler dans les livres, mais tous ces récits le rendent réels et c'est terrifiant.

Mais pour moi, pire que ça, il y a le sort qui a été réservé aux Juifs.

« Une fois, j’avais demandé à mon père pourquoi on était juifs.
- Parce qu’on est les enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
Réponse qui n’avait guère éclairé mon jeune cerveau. Ce que je voulais savoir et que j’avais tant de peine à formuler, c’était pourquoi tant de gens avaient l’air de trouver que c’était mal. Je ne voyais pas comment apou en taillant des gilets, ma mère en faisant du bortsch, mon frère et moi en allant à l’école et en jouant aux billes, non je ne voyais pas comment ça nous rendait responsables d’une guerre ou de quoi que ce soit.
» (p.72)


« Huitième ordonnance du 29 mai 1942. Signe distinctif pour les Juifs :

1. Les Juifs devront se présenter au commissariat de police pour y recevoir les insignes en forme d’étoile. Chaque juif recevra trois insignes et devra donner en échange un coupon de sa carte de textile.
2. Il est interdit aux Juifs dès l’âge de six ans révolus de paraître en public sans porter l’étoile juive.
3. L’étoile juive est une étoile à six pointes ayant les dimensions de la paume d’une main et les contours noirs. Elle est en tissu jaune et porte en caractères noirs l’inscription « juif ». Elle devra être portée bien visiblement sur le côté gauche de la poitrine solidement cousue sur le vêtement.

La présente ordonnance entrera en vigueur le 7 juin 1942.
» (p.163)

Ce roman est donc un très beau témoignage de cette époque, qu'il faut lire pour savoir et ne pas oublier. Si la lecture devait être obligatoire, ce serait pour lire ce genre de livres, que ce soit celui-ci ou celui de Tatiana de Rosnay.


A propos de l’auteur

Malika Ferdjoukh est née en 1957 à Bougie en Algérie. Ce qui explique le "h" final à son nom (quand on l'oublie, elle a horreur de ça!), et sa collection de chandelles. Elle vit à Paris depuis sa petite enfance. Elle a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. On peut dire qu'elle est incollable sur le cinéma américain, ses dialogues fameux et ses distributions pléthoriques, du western au polar noir, mais son genre adoré reste la comédie musicale dont elle est capable de chanter à tue-tête les airs les plus improbables. Elle écrit des séries pour la télévision. Elle a publié plusieurs romans pour la jeunesse.
« La grande affaire des histoires de Malika Ferdjoukh, ce qui en fait battre le coeur, c'est l'amour... Dans l'opposition entre le monde familier, où mille événements peuvent se passer mais où tout semble dans l'ordre naturel des choses et l'extérieur, mystérieux, obscur, elle joue, tout à la fois, à nous faire peur et à nous rassurer. » Office en Poitou-Charentes, Rencontres, avril 1997.
(Source : www.ecoledesloisirs.fr)

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20 juin 2007

L'invité mystère - Grégoire Bouillier

« On croit penser à tout
et on oublie le livre posé sur la table de nuit.
»


Voici donc un des deux livres des Editions Allia que j’ai achetés récemment.

Je l’ai fini, il y a à peine 4 jours et j’ai déjà du mal à savoir quoi vous dire. Je savais bien que j’aurais dû écrire ce message le soir même où je l’ai fini !

L’histoire ? Grégoire Bouillier, l’auteur de ce roman, est le narrateur et le héros de cette histoire. Quelques années après que son ancienne petite amie l’ait quitté sans aucune explication, la voilà qui l’appelle pour le convier à une soirée d’anniversaire, en tant qu’invité mystère. C’est Sophie Calle, photographe et écrivain française, qui a instauré cette tradition pour son anniversaire : elle invite autant de personnes que le nombre d’années qu’elle fête, et elle demande a un de ses invités de convier un invité mystère.
Pourquoi son ancienne petite amie a-t-elle décidé que ce serait lui, l’invité mystère ? Y-a-t-il quelque chose à comprendre derrière cette invitation ? Va-t-elle lui expliquer pourquoi elle l’a quitté, pourquoi de cette façon ? Grégoire Bouillier se pose mille et une questions sur le pourquoi du comment, cherchant à comprendre là où il n’y a peut-être rien à comprendre.
Il semblerait que les personnages et les faits soient réels... Mais ne connaissant aucun des protagonistes (à part Hervé Guibert qui fait une intervention de 5 minutes), cela ne changeait pas grand chose pour moi.

L’écriture ? Les phrases sont longues, la ponctuation est manquante. C’est déroutant, au départ, puis je m’y suis faite. Mais j’avoue quand même avoir eu des fois du mal à suivre…

Conclusion ? Je n’ai pas été emballée et j’avoue même avoir du mal à me rappeler, après seulement 4 jours, si j’ai aimé ou pas ce bouquin. C’est frustrant ! Et en même temps, je me dis que si c’est ainsi, c’est que ce livre ne m’a pas plus emballé que cela.
Mais cela ne m'a pas empêché de m'offrir un autre de ses romans, Rapport sur moi. Comme quoi... !


Retrouvez la bio de Grégoire Bouillier sur Evene.fr.



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Note ajouté le 3 juillet
Grâce à Arnaud Dudek, j'ai découvert que L'invité mystère a été publié aux Etats-Unis (soit), mais surtout qu'il y a une bande-annonce du livre ! (Voir dans les commentaires ci-dessous celui d'Arnaud) C'est la 1ère fois que je vois cela et je trouve cela très original ! Et réussi. :-)


19 juin 2007

Liste rose - Valérie Mréjen


Ce petit livre m’a été offert car j’ai acheté deux livres des Editions Allia.

J’ai découvert ces éditions par hasard, sur le comptoir de ma libraire de Cachan.

Ce sont de petits livres (10x17cm) qui se glissent dans le sac à main sans problème, même dans les petits, qui ne sont pas très épais, qui sont faits avec un joli papier et aux jolies couvertures ! J’aime beaucoup !

Et donc ce petit livre-là n’est pas un roman mais un recueil de petites-annonces-collages.

L’auteur a épluché les annuaires téléphoniques français pour trouver des personnes dont le patronyme est un nom commun. Elle a découpé tous ces noms et en a fait des phrases de petites annonces.

Voilà ce que cela donne :
« JEUNE Annick HOMME Alexandre CONTRE Marguerite LA Khôn SOLITUDE Hubert
JAMAIS Alexias TOMBé Aboudou AMOUREUX Laurence
DéSIRE Paul-Marie SERRER Gerdi FILLE Chantal CONTRE Patrick LUI Chi-Kuen »

Mais il faut avouer que la plupart des petites annonces ne sont pas aussi sages !
C’est original et il est vrai que l’auteur a du y passer des heures et des heures.
Mais bon, heureusement, c’est court et c'était un cadeau !

En revanche, l’auteur a publié d’autres romans chez ce même éditeur et je vais m’empresser d’aller les découvrir. (J'ai d'ailleurs déjà acheté L'agrume)


Photo Couverture : Moi :o)

Allumer le chat - Barbara Constantine

« La poésie en dit long et c’est vite fait.
La prose ne va pas très loin et prend du temps.
»
Charles Bukowski


Etant tombée sous le charme de Christian Sauvage* (qui, comme David F., a son blog sur le site Livres Hebdo), je ne pouvais pas ne pas lire le premier roman qu’il publie ! Car oui, Allumer le chat est le premier roman de sa carrière d’éditeur, que je lui souhaite longue. Voilà ! Mais je vais m’arrêter là de parler de Monsieur Sauvage car quand même c’est Barbara Constantine et Bastos et Raymond et Rémi et Mine et Josette et tous les autres, les stars de cet article !

Alors déjà, avant de vous parler de l’histoire, je veux vous parler du livre en tant qu’objet. Car il mérite une mention spéciale pour son format (petit mais pas trop pour une édition brochée) et surtout, pour sa couverture qui est géniale ! J’adore !

Mais passons à l’histoire… Il était une fois un chat, Bastos, que Raymond veut « allumer ».

« Il se plante devant la porte ouverte, jambes écartées, poings sur les hanches. Il hume l’air. La nuit s’annonce douce et tranquille. Mais d’un coup, ses sourcils se froncent, une ombre passe, et sans se retourner…
- Passe-moi le fusil, j’vais allumer le chat !
Il n’a pas bu pourtant, juste quelques verres de rouge au dîner, autant dire rien.
- Et pourquoi tu veux l’allumer, dis ?
- Quand il me regarde, j’ai l’impression qu’il se fout de ma gueule. Alors, là, j’en ai marre… Je vais lui régler son compte à ce salopard !
» (p.11)

Et je m’arrête là ! Je ne veux pas vous en dire plus sur l’histoire car j’aime aussi quand on ne sait rien d’une histoire et qu’on la découvre à la lecture du roman. Et je ne veux pas vous gâcher ce plaisir !

Vous allez me dire : « Facile ! Mais bon, faudrait p'tète quand même voir à nous donner envie d'le lire, c'livre…. »

Alors sur ce coup-là, je vais vous demander de me faire confiance ! Ce livre est drôle. J’ai adoré la façon d’écrire de Barbara dans un langage vivant, coloré, décalé. C’est un véritable petit délice que vous allez aussi adorer, j’en suis sure !

Pour définitivement vous convaincre, je vous livre un autre extrait :

« C’est la nuit. Et pourtant, on se croirait en plein jour. C’est une nuit de pleine lune. Le chat Bastos est en vadrouille. La pleine lune, ça lui fait toujours un drôle d’effet. Il a la pupille dilatée, la démarche ondulante, le sourire carnassier… il est chaud bouillant. Cette nuit, il ne va pas beaucoup dormir. Il a repéré une jeune chatte qui vient d’arriver dans le quartier. Il est en route. Plus que deux jardins à traverser. Il l’entend déjà, la drôlesse.
Elle aussi, la pleine lune lui fait de l’effet. Elle n’a que sept mois. Et déjà, elle appelle.
Quel tempérament !
» (p.202)

Si jamais je ne vous ai pas convaincu, peut-être que les (nombreux) avis enthousiastes d’autres blogueurs vous convaincront : Amy, Arsenik_, Bernard de Biblioblog, Cathulu, Clarabel, Papillon et Tamara.

Par contre, Cuné et Gachucha ont moins aimé.

Et enfin, voici le blog du livre : http://www.allumerlechat.com/, mais malheureusement, il ne semble pas fonctionner ce soir… dommage !


A propos de l’auteur

Barbara Constantine est scripte, scénariste, romancière. Elle vit en région parisienne, descend souvent dans le Berry avec ses chats, Alcide Pétochard et Pétunia Trouduc, pour y planter des racines (et des tomates aussi, quelquefois). Et regarder passer les grues, aux changements de saison…
Allumer le chat est son premier roman.
(Source : 4ème de couverture)


* Au cas où David F. passerait par là (entre 2 relectures de son prochain roman), je tiens à le rassurer : il était, est et sera toujours mon auteur chouchou. Malgré tout ce que peut faire Christian pour me détourner de vous, il n’y arrivera pas ! :o)


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17 juin 2007

Une patate chaude, une ! (from Clarabel)

Comme Clarabel, dimanche dernier, j'ai découvert une nouvelle expression : se faire tagger. Moi, je préfère dire que Clarabel m'a offert une belle patate toute chaude ! J'ai attendu un peu qu'elle refroidisse pour la partager avec vous. :o)

Là, vous vous dites : « Hou la, Caro[line], elle plane total ! » (et je vous comprends).

Meuh non, je vais vous expliquer, c'est tout simple. :o)

En ce moment, dans la blogoboule (Attention ! Il y a un copyright clarabelesque sur ce nom.), on peut se faire tagger. La règle est simple : « La personne taggée livre 7 choses personnelles la concernant sur son blog, ainsi que le règlement. Elle doit ensuite tagger 7 autres blogueurs, et leur laisser un message pour les prévenir : "C'est toi le chat !" » (Clarabel, je me suis permise de te copier-coller.)


Donc voilà, c'est à mon tour de vous livrer 7 choses personnelles...


Il n'y a pas si longtemps que cela, je vous avais déjà révélé 4 choses à mon sujet ICI (Plus belle la vie, le thé, mon doudou et ma DS Lite pour résumer). Donc j'ai du me creuser un peu... mais j'y suis arrivée !


1/ C'est une des révélations de Caroline qui m'a fait penser à ma 1ère révélation. Elle a étudié le Japonais et elle avait mis l'image d'un kanji, qu'on retrouve aussi dans le Chinois.

Et je connais très bien ce kanji, qui signifie Amour car... il est tatoué sur mon pied gauche !

Mais ce n'est pas tout ! (Hé hé !) Car j'ai un autre tatouage sur la cheville droite, qui est lui aussi un kanji. Alors celui-ci signifie quelque chose comme Prospérité. Mais rassurez-vous, cela ne fait pas de moi une bad girl ! En fait, j'ai fait ces 2 tatouages en 2001 et 2002 alors que j'étais aux Etats-Unis. Ce qui m'amène à ma deuxième révélation...


2/ J'ai vécu plusieurs mois aux Etats-Unis, et plus exactement dans la baie de San Francisco.

J'ai découvert cette région grâce à des cousins qui se sont installés là-bas (je ne les remercierai jamais assez) et ensuite, j'ai eu la chance de faire des stages, pendant mes 3 ans en école d'ingénieur, dans des entreprises là-bas (2 mois en 2000, 5 mois en 2001 et 5 mois en 2002).

J'ai adoré y vivre et j'en garde d'excellents souvenirs. :o)


3/ Ma 3ème révélation, c'est encore (!) pareil que Caroline : j'ai la larme qui me monte à l'oeil très très rapidement, et pas que devant les films ! Dès qu'il y a de l'émotion, triste ou joyeuse, dans un film, une série-télé, un reportage, etc., je pleure. C'est terrible ! Je trouve même cela ridicule. Mais bon, je n'arrive pas à me maîtriser. On fait avec. :o)


4/ Alors la 4ème révélation tient presque de la science-fiction ! Je suis sourcière.

Non, je ne me suis bien trompée : j'ai bien écrit sourcière et non sorcière ! Un sourcier, c'est quelqu'un qui peut trouver de l'eau. Et oui, messieurs et mesdames ! En fait, on a découvert cela par hasard avec ma maman et mon beau-papa, mais ensuite, je n'ai jamais appronfondi cela pour voir si vraiment je pourrais en faire mon métier !


5/ Je suis sure que beaucoup d'entre vous se demandent POURQUOI il y a des crochets dans mon pseudonyme. Alors en fait, il y a très très longtemps, un copain m'avait surnommé K[a]RO. (Là, par contre, je ne vous expliquerai pas pourquoi ! :o) C'était donc la première fois qu'apparaissaient les crochets dans ma vie ! Et puis il y a quelques temps, ces crochets sont revenus mais cette fois dans mon prénom, Caroline. Je les ai mis autour de line car comme cela, il y a Caro pour les intimes et Caro[line] pour les non-intimes en un seul mot. :o)

Et puis en fait, bien m'en a pris car ainsi on peut me distinguer de la blogueuse Caroline. Surtout qu'en plus, on a le même nom de blog, Les lectures de Caroline !


6/ (On arrive presqu'à la fin...) J'ai toujours aimé faire des choses de mes mains... J'ai eu des périodes. Ma période Tricot, comme Fashion, mais surtout pour faire comme mes grand-mères (J'ai tricoté 2 belles écharpes !). Ma période Point de croix (Tout le monde autour de moi a eu droit à son petit tableau !). Ma période Crochet pour faire comme ma maman (J'avais tout acheté pour me faire un joli haut... Les pelotes sont encore dans le sachet.) Ma période Bijoux (La Marchande de Couleurs à Lyon était mon repère.)

Et depuis le swap et mon colis à Clarabel, je suis dans ma période Marque-page. J'achète des cartes postales ou du papier spécial scrapbooking, et je les découpe et les agrémente de perles ou de rubans et petites breloques ou de stickers, etc.

Je fais selon mes envies ! Je choisis les cartes parce que la photo ou l'illustration me plaît ou parce qu'elle correspond à la personne à qui je souhaite offrir le marque-page. Ou alors j'assortis le marque-page au livre que j'offre.

Voici - en exclusivité mondiale !!! - quelques-unes de mes créations :
(Un peu d'indulgence... je débute !)

Ma première création post-colis de Clarabel






7/ La semaine dernière, une lettre m'a faite sauter de joie ! Elle m'annonçait que je faisais partie d'un jury littéraire et que par conséquent, j'allais recevoir d'ici la fin du mois de juin entre 3 à 5 livres pour lesquels je devrai faire une fiche de lecture. Ces livres que je vais recevoir sont des livres de la rentrée littéraire de septembre. Cela veut donc dire que je vais recevoir gratuitement des livres qui ne sont pas encore publiés !!! Mais je ne pourrais pas vous en parler avant septembre. :o)

Je vais faire une nouvelle danse de joie le jour de la réception des livres. :o)

Et mon espoir le plus fou, c'est que dans ces livres, il y ait le tout dernier roman de mon auteur chouchou ! Je croise les doigts ! :o)


Et voilà ! Vous en savez encore plus sur moi désormais !


A moi maintenant de tagger 7 personnes... Le problème, c'est que la plupart de mes copines blogueuses ont été taggées (Voici celles qui ont déjà répondu : Alice, Amy, Anne, Caroline, Cathulu, Choupynette, Essel, Katell, Fashion Victim, Florinette, Gachucha, Gambadou, Lilly, Lou, Majanissa, Papillon, Solenn, Stéphanie, Tamara) ... à part (peut-être !) BelleSahi ? (mais je crois que cela a déjà été fait...) Cathe ? (mais je crois qu'elle a déjà décliné plusieurs fois l'invitation) Flo ? (comme Cathe...) Hilde ? Et puis tout ceux qui le voudront !


En tout cas, pour finir :

Merci Clarabel !

16 juin 2007

Un pique-nique à Paris, ça vous dit ?


Je sais que vous trépignez tous et toutes d'impatience depuis que j'ai écrit le message intitulé Vous qui passez par là... où je vous demande où vous habitez. Vous vous demandez tous et toutes quand aura lieu un pique-nique entre blogueurs et blogueuses à Paris.


Alors voilà, après avoir consulté Flo, notre chère GO du swap, qui est de passage sur Paris en août, nous vous proposons de nous retrouver tous et toutes pour un pique-nique le samedi 11 août prochain, à midi ! Alors notez tous et toutes cette date dans votre agenda !


Le Lieu

Pour le moment, le lieu n'est pas déterminé.
J'ai plusieurs idées dont le parc Georges Brassens, dans le 15ème (métro Convention ou Porte de Vanves), qui accueille un marché aux livres tous les week-ends. Mais je souhaiterais me rendre sur place avant de décider pour voir s'il y aurait de la place pour nous accueillir pour un pique-nique !
Les autres idées sont le parc André Citroën et le parc de Bercy.
Bien sûr, toutes autres suggestions seront les bienvenues !

Après vos différentes réactions et ma visite au parc Georges Brassens, je vous tiendrai au courant via mon blog et par e-mail du lieu qui sera choisi !


Le Miam-miam

Quant au pique-nique en lui-même, je propose que chacun apporte sa "gamelle", car je pense que ce serait trop compliqué de devoir dire "Machin apporte tel chose". Ensuite, libre à chacun d'apporter ce qu'il veut et de le partager avec les autres. :o)


Qui ?

Ce pique-nique n'est pas réservé qu'aux Parisiens ! Blogueurs et blogueuses de France et d'ailleurs, vous êtes les bienvenus !
Si vous souhaitez rester sur Paris le week-end entier et que vous ne savez pas où dormir, signalez-le moi et on essayera de trouver une solution d'hébergement.


Inscriptions

Voilà ! Maintenant, passons aux choses sérieuses : si vous souhaitez participer à ce pique-nique, envoyez-moi un mail à krolinh@gmail.com.

Ce mail devra contenir :

--> le nombre exact de personnes qui viendront, au cas où vous viendriez accompagner
(Cela me permettra de savoir exactement combien de personnes participeront.)

--> un numéro de téléphone portable (ou à défaut un numéro de téléphone fixe) où vous seriez joignable facilement (au cas où il y aurait un imprévu le jour-même par exemple)

--> si vous pouvez héberger quelqu'un, précisez-le-moi.

Et ainsi, j'aurais en plus votre email afin de pouvoir vous contacter directement pour vous donner plus d'infos !


Je dois avouer que mon grand stress porte sur le nombre de personnes qui vont participer... Bah oui, j'ai peur que l'on soit BEAUCOUP ! Non pas que cela ne m'enchante pas, bien au contraire, mais j'ai peur que cela fasse trop pour l'endroit où nous nous réunirons... MAIS STOP AU STRESS ! Pour le moment, voyons combien nous serons et nous aviserons ensuite. :o)


Si vous avez des suggestions sur quoique ce soit concernant ce pique-nique ou si j'ai oublié de préciser des choses ou si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire pour m'en faire part !


15 juin 2007

Une coïncidence inévitable - Katarina Nicklaus

« Ainsi l’on aurait tort d’en vouloir au roman d’être fasciné par les coïncidences mystérieuses… En revanche, on a raison d’en vouloir à l’homme de ne pas voir ces mêmes coïncidences dans sa vie de tous les jours. Car cette vie, il la prive par là d’une de ses dimensions : celle de la beauté. »

Milan Kundera, L’Insoutenable légèreté de l’être





Attention ! Ne vous fiez pas au première de couverture : ce roman n’est pas de la Fantaisy ! En tout cas, c’est ce que je me suis demandé quand j’ai vu la couverture : vais-je lire un roman de Fantaisy ? Hum… c’est que je n’aime pas trop cela, moi…

Hé ben non ! Ce n’est pas de la Fantaisy ! Ce roman – qui se lit vite – nous raconte l’histoire de Florence et Vincent. Histoire d’amitié, histoire d’amour…

Tout commence par l’accident de moto de Vincent sur le périph parisien. Il est de passage sur Paris pour renouveler sa licence de pilotage française. Car Vincent est pilote de ligne. Et il vit à Montréal. A l’occasion de ce séjour, il souhaite revoir Florence, une amie.

Cet accident – une coïncidence inévitable ? – va les réunir (à nouveau) et les amener plus loin qu’aucun d’eux n’aurait pu imaginer. Au long de ces 140 pages, on va assister à leur histoire, ainsi qu’à la convalescence de Vincent, et au travail qu’il doit effectuer sur lui-même pour accepter le fait qu’il ne pourra jamais re-piloter pour son travail. C’est Florence qui va l’aider, ainsi que plusieurs personnes qu’ils vont rencontrer.

Voici donc une belle histoire d’amitié-amour et de travail sur soi afin d’accepter l’inévitable et d’être heureux malgré tout. Ce roman pose la question suivante : à quoi s’évertuer (et se fatiguer) à chercher le bonheur alors qu’il est là, juste là, en nous ?


Poème sur le bonheur, écrit par Lama Guendune Rinpotché (p.126)

« Le Bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté,
Mais réside là, tout proche
Dans la détente et l’abandon.
Ne sois pas inquiet, il n’y a rien à faire.
Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance,
Parce que dépourvu de toute réalité.
Ne t’attache pas aux pensées, ne les juge pas.
Laisse le jeu de l’esprit se faire tout seul,
S’élever et retomber, sans intervenir.
Tout s’évanouit et recommence à nouveau, sans cesse.
Cette quête même du bonheur est ce qui t’empêche de le trouver
Comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper.
Parce qu’il n’existe pas, parce qu’il a toujours été là,
Et parce qu’il t’accompagne à chaque instant.

Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises,
Elles sont semblables aux arcs-en-ciel.
A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain.
Dès lors qu’on relâche cette saisie, l’espace est là,
Ouvert, hospitalier, et confortable.
Alors jouis-en.
Ne cherche plus.
Tout est déjà tien.
A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable,
L’éléphant qu demeure tranquillement chez soi.
Cesse de faire.
Cesse de forcer.
Cesse de vouloir.
Et tout se trouvera accompli,
Naturellement.
»


Par contre, pour moi, un petit mystère plane : qui est Katarina Nicklaus ? Les recherches sur Google ne donnent rien… alors qui se cache derrière ce nom ? C’est toujours bien de laisser planer un petit mystère… mais j’aimerais bien en savoir plus ! :o)
Anne, Choupynette et Laurence ont aussi lu ce livre !


Site de l’auteur : http://www.katarina-nicklaus.com/
Site de l’éditeur : http://www.nicholsonandpartners.com/
A noter que ce roman est le premier publié par cette maison d'édition dans sa collection Littérature française.


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13 juin 2007

Une pièce montée - Blandine Le Callet

J’ai récupéré ce roman au dernier dîner livres échanges. C’est Ariane qui l’avait apporté. Si je l’ai choisi, c’est parce que la critique de Tamara m’avait donné envie de le lire !


Bérengère et Vincent se marient. En grandes pompes. Tout a été préparé avec soin par Bérengère, aidée de sa mère et de ses sœurs. Elle veut que leur mariage soit parfait, de la tenue des enfants d’honneur à sa propre robe, en passant par les enfants d’honneur eux-mêmes.

Neuf personnes vont chacune à leur tour nous raconter ce mariage, mais aussi nous parler de la famille des mariés (c’est un milieu bourgeois), de leur vision de l’amour, de leur vie, de la vie.

Petit à petit, on en découvre un peu plus… Plus on avance et plus cela monte en puissance.

On commence avec Pauline, nièce de la mariée et demoiselle d’honneur, qui a des étoiles plein les yeux et qui rêve, un jour, à son tour d’épouser le prince charmant et de devenir une princesse comme sa tante.

Puis on continue avec le prêtre de la cérémonie (torturé par le Mal), puis la grand-mère de la mariée (au seuil de la mort), etc. jusqu’à arriver à la mariée elle-même, en passant avant par le marié.

J’ai énormément aimé cette façon de construire l’histoire et de nous révéler petit à petit toute l’histoire ! J’avoue qu’au départ, j’étais sur ma réserve et au fur et à mesure, j’ai été de plus en plus enthousiasmée.

A travers ce moment très important de la vie de Bérengère et Vincent, Blandine Le Callet utilise ces 9 personnages pour nous parler de l’amour, de la mort, de la vie. C’est très beau !

Mon verdict est donc très positif et j’attends avec impatience ses prochains romans !


Retrouvez aussi l'avis de BelleSahi, Cathulu, Gaël, Gambadou et Valdebaz.


A propos de l’auteur

Blandine Le Callet est née en 1969. Elle est mariée et mère de trois enfants. Maître de conférences à l’université Paris-XII, elle poursuit des recherches en philosophie ancienne et littérature latine sur les montres dans la Rome antique (elle a d’ailleurs publié un essai : Rome et ses monstres, Editions J.Millon, 2005). Elle habite aujourd’hui en région parisienne. Une pièce montée est son premier roman. (Source : Le Livre de Poche)






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11 juin 2007

La femme fatale - R.Bacqué & A.Chemin



« C’est toujours la même histoire :
celle d’un François qui ne veut rien lâcher,
celle d’une Ségolène qui mène son affaire dans son coin.
»
(p.216)


4ème de couverture

Ségolène Royal a surgi dans la course à la présidentielle sans qu'on saisisse vraiment où elle puisait son ambition.

Aiguillonnée par une blessure secrète, débarrassée de ses scrupules, investie d'une mission, elle a choisi de contourner le PS et François Hollande.

Seuls quelques proches ont compris l'incroyable scénario qui se jouait entre le premier secrétaire et la candidate. Rares sont ceux qui ont saisi l'ampleur du défi que cette dernière, en bousculant les réflexes militants et en plaçant les « éléphants » hors jeu, imposait aux socialistes en même temps qu'à son couple.

Ecartelée entre son parti et sa garde rapprochée, prête à bousculer tous les dogmes pour sauver ses chances, elle entraîne malgré elle son camp vers une défaite fatale, qui signe la fin du PS de Mitterrand.

« La gauche ne peut pas perdre », répétaient les socialistes. Voici l'histoire secrète de ce rendez-vous manqué.


Mon avis

Voilà… je dois me confesser. Ce livre, je l’ai acheté pour l’offrir à « quelqu’un ». (Je ne citerai ni notre lien de parenté, ni le nom de ma personne car il paraît que cela ne se fait pas. Dixit ma sœur !) Et… oui… je l’avoue… avant de l’offrir, je viens de le… lire ! Oui, je sais, ce n’est pas bien ! Mais j’ai de très bonnes excuses. 1/ J’ai fait très attention à ne pas l’abîmer. 2/ Je suis sure que « quelqu’un » ne m’en voudra pas. Voilà. Bon, ok, mes excuses sont bidon. Mais en fait, ce qui m’a décidé à le lire, c’est que je n’ai jamais lu un livre de ce genre ! Je ne suis pas une férue de politique, bien que j’aille voter systématiquement. Je n’ai pas de très bonnes connaissances dans ce domaine. Mais là, je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir un nouveau genre littéraire !

Hé ben pour un 1er coup, c’est réussi ! Je ne me suis pas ennuyée, tout au long de ces 227 pages. Et c’est bien écrit, ce qui ne gâche rien. Voilà pour la forme.

Quant au fond… je ne m’appesantirai pas dessus car voilà, qui croire ? Je me fie un peu à mon instinct dans ces choses, tout en restant très prudente. De toute façon, la situation est trop compliquée : un couple, « lui » est le dirigeant du PS et « elle » est candidate à la présidentielle pour le PS alors qu’ « il » s’y préparait depuis des années. On ne peut pas reprocher aux journalistes d’aller chercher la petite bête dans le couple, d’essayer d’en savoir plus car là, vie privée et vie publique sont trop imbriquées. Et surtout que ce couple, du peu que j'en ai vu, ne semble pas être uni coûte que coûte, ne respire pas la complicité, etc. Mais, voilà, je ne vais pas plus loin car je ne les connais pas et qu’il faut se méfier de ce qu’on croit voir !
Donc pour le fond, je suis restée prudente. Mais c’est très intéressant. :o)

Par contre, maintenant, je souhaiterais lire un bouquin du même style concernant Nicolas Sarkozy ! J’aimerais quelque chose du même genre, bien écrit, intéressant et qui n’est pas juste un règlement de compte. Si vous avez des suggestions, je suis preneuse !


A propos des auteurs

Raphaëlle Bacqué, auteur de Chirac ou le démon du pouvoir, et Ariane Chemin, co-auteur d'Une famille au secret, sur François Mitterrand et sa fille cachée, sont grands reporters au Monde.


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10 juin 2007

Vous qui passez par là...

... j'ai une question pour vous !



Où habitez-vous ?


Oui, je suis curieuse, je sais, c'est un vilain défaut !
Mais vous n'êtes pas obligés de répondre. :o)

Pourquoi cette question ?
C'est vrai que la toute première raison, c'est parce que je suis curieuse. Je l'avoue !
Mais aussi et surtout, c'est parce que je me demande qui habite en région parisienne comme Caroline, Lou, Stéphanie et moi... car pourquoi ne pas se rencontrer alors ? Je nous imagine nous retrouvant au parc Georges Brassens où il y a un marché des livres d'occasion ou sur les quais des bouquinistes ou dans un salon de thé ou dans un parc pour un pique-nique ou tout autre chose.
Et puis pour celles qui ne se sont pas parisiennes, ça me permettrait de découvrir où vous habitez !
Voilà pourquoi ! :o)


Très bon dimanche à vous !
PS : Allez, Federer !

Le petit Chaperon rouge revisité

Vendredi, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres une petite enveloppe avec dedans un petit livre (10cm x 10cm) envoyé par ma maman. Il s'appelle Petit chaperon rouge.



Ce livre est édité par Destination2055 (http://www.destination2055.com/). Cette maison d'édition est (notamment) spécialisée dans la littérature carte postale. Je ne connaissais pas ce type de littérature, c'est original !

Voici la présentation de l'éditeur pour ce titre :
"Cette histoire déclinée en trois livrets par destination2055 amène à réfléchir sur la condition de l’individu par rapport à la société. Ainsi en est-il de ce loup qui a des parents loups, des amis loups et qui en vient naturellement à rêver de manger un chaperon rouge."

J'avoue ne pas voir en quoi ce conte de Charles Perrault, revisité par Bruno Bonhoure, amène à réfléchir sur la condition de l'individu par rapport à la société (peut-être faut-il lire les 3 livrets), mais le concept est original ! Il y a des illustrations stylisées et à la fin, la recette de la salade de pissenlits de Mémé.

Merci Maman pour cette découverte !

08 juin 2007

Dîner Livres Echanges du jeudi 7 juin

Après Lou et Caroline, pour qui c'était la première fois, c'est à mon tour de vous parler du dîner livres échanges qui a eu lieu jeudi dernier.

Après un stress de dernière minute pour l'organisatrice, Cécile de Quoide9 (dû au patron du restaurant Les degrés de Notre-Dame où nous étions censés nous rendre : la réservation était faite depuis plusieurs jours et il a attendu le jour-même du dîner pour annoncer qu'il y avait un tarif minimum par personne à respecter...), nous nous sommes retrouvés au restaurant thaïlandais Aux 3 éléphants, situé rue Tiquetonne (http://www.aux3elephants.com/). Ce fut très bon ! Le serveur... heu pardon, la serveuse a été un peu perturbée par ces 17 personnes qui avaient tous une pile de bouquins à côté de leurs assiette !

J'avais apporté 2 romans récupérés lors de précédents dîners : City Girl de Sarah Mlynowski et Le Troisième Jumeau de Ken Follett. J'ai aussi apporté 2 romans qui me tiennent à coeur : Le potentiel érotique de ma femme de David Foenkinos (mon auteur chouchou) et Paris l'instant de Philippe Derlerm. Tous ont trouvé preneur, j'en suis ravie ! A part Olivier (qui a récupéré le Delerm), je ne sais pas qui a récupéré les autres.

De mon côté, je suis repartie avec :

Une pièce montée de Blandine Le Callet


C'était mon premier choix.
C'est Tamara qui m'avait donné envie de le lire.


Les bals de Versailles de Michel Peyramaure


Apporté par Stéphanie.
Un roman historique, car je n'en lis jamais.


Sacré de Denis Lehane


J'ai déjà plusieurs romans de cet auteur, dont Shutter Island.


L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon


C'est Flo qui m'avait donné envie de le lire.
Ce roman a été apporté par 2 personnes différentes,
et c'est Caroline qui a récupéré le 2ème exemplaire.


Maigrir, c'est fou ! du Dr Gérard Apfeldorfer


Personne n'en voulait... A voir donc !


Me voilà donc avec 5 nouveaux livres dans ma PAL !!! J'ai du boulot... :o)

Ce dîner a donc été aussi l'occasion pour moi de faire la connaissance de Lou et Caroline, deux blogueuses parisiennes. Quel plaisir de se rencontrer pour de vrai après s'être croisées et avoir parlé et échangé sur nos blogs respectifs !!! J'ai été ravie de faire votre connaissance, les filles !

Le prochain dîner livres échanges aura lieu le mardi 11 septembre, après une trève estivale. Je ne serai pas présente car je serai en vacances de l'autre côté de l'Atlantique, au Québec ! Mais je vous tiendrai au courant quand même du lieu.

Le Troisième Jumeau - Ken Follett

J’ai récupéré ce roman lors d’un dîner livres échanges. Il me semble que c’est Cécile de Quoide9 qui l’avait apporté. Je l’avais choisi car je n’avais jamais lu un roman de Ken Follett. Maintenant, c’est chose faite !




NE LISEZ PAS LE 4ème DE COUVERTURE !!! A cause des révélations qui y apparaissent, le début m’a paru un peu long, car pour moi, il n’y avait plus de suspense. Mais ensuite (car quand même ils ne révèlent pas tout dans le 4ème de couverture !), il y a eu de nouveau du suspense jusqu’à la fin. C’est très cinéma américain - l'auteur est britannique - et j’ai aimé. Rien d’extraordinaire, mais j’ai passé un bon moment avec ce thriller.

Je dirai que Gilbert Charles de L’Express a très bien résumé ce roman sur le 4ème de couverture : « [un] thriller scientifique très bien documenté et savamment pimenté de sexe et de suspense ».

Ah ! Juste une précision ! Car là, vous ne savez pas grand-chose sur l’histoire… Ce thriller repose sur la question suivante : la violence se transmet-elle par les gènes ? Je sais que je ne vous livre pas beaucoup d’information, mais je trouve difficile de vous en dire plus sans gâcher un peu le suspense du début !


Retrouvez l'avis de May.


A propos de l’auteur
Retrouvez sa bio sur EVENE ici.

Site officiel de l’auteur :
http://www.ken-follett.com/

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04 juin 2007

Paris l'instant - Philippe & Martine Delerm

« aucun regard de possède [Paris], parce que [Paris] est vivant »

Voici un recueil de textes et photos sur Paris. Les textes sont de Philippe Delerm, et les photos de Martine Delerm, sa femme.

La première fois que j’ai lu ce livre, c’était en 2004, à mon arrivée sur Paris. Suite à cette lecture, j’ai ouvert un petit plus mes yeux lors de mes balades parisiennes et j‘ai remarqué les serpillières devant les bouches d’égout, les couronnes anti-pigeons des reines du Luxembourg, etc.

Cette seconde lecture, alors que je vis à Paris depuis 3 ans, a été différente ! Elle m’a plus touché car maintenant, j’ai vécu ou rencontré la plupart de ces instants décrits comme par exemple la sortie d’une station de métro ou la gare Saint-Lazare (où je suis passée 5 jours par semaine pendant 2 ans pour aller au travail). J’ai donc plus eu l’impression que Philippe Delerm me parlait de ma ville… (et là, je tiens quand même à préciser que Lyon était, est et sera toujours ma ville de cœur, mais Paris est devenue ma ville, disons ma ville de corps, depuis 3 ans !) Son écriture et sa façon de raconter les choses me plaît car c’est poétique et je m’y suis reconnue ! Les photos aussi sont très belles, parfaitement choisies pour coller au texte.

Je trouve que l’édition de poche (chez Le Livre de Poche) est très bien : les photos sont de très bonne qualité, le papier aussi, et cela en fait un joli livre à offrir. D’ailleurs, j’aime l’offrir ! Aux Parisiens, car ils y retrouvent plusieurs petits bouts de leur ville. Aux futurs Parisiens, pour leur donner un petit avant-goût. Aux futurs ex-Parisiens, en souvenir de cette ville où ils ont vécu. Et aussi aux non-Parisiens, comme par exemple Clarabel, pour leur faire partager un peu de ma ville. D'ailleurs, allez ICI pour lire l'avis de Clarabel. :o)

Je vous livre ici un extrait d’un de mes textes préférés, celui qui concilie, d’une certaine façon, ma ville de cœur et ma ville de corps.

Silence du guignol

C’est dans les parcs souvent, au plus profond du vert. Il y a un doute ; comme si le présent, le passé avaient du mal à faire la part de la réalité, des souvenirs. Aux Tuileries ? Mais non, tu sais bien, il s’est arrêté depuis plusieurs années. Aux Buttes-Chaumont ? On a lancé une campagne de soutien pour sa réouverture. Au Luxembourg, c’est sûr, et aux Champs-Elysées. Il ne faut pas rater son coup, faire une fausse joie aux enfants que l’on accompagne. Et puis on n’y va pas souvent, sous peine de briser le charme. Alors il y a toujours un peu de stress – j’espère que la pluie va s’arrêter, ici c’est en plein air. Va t’asseoir sur un des petits bancs, devant, tu verras mieux. Derrière il y a des chaises, ou bien l’on peut rester debout. Quelques jeunes filles au pair, des grands-parents, et même deux touristes japonaises. On se sent un peu gourd, sous le sourire obligatoire du plaisir donné.
(…)
Secondes rondes comme un puits. Le rideau rouge délavé va frémir. Il y aura des peurs, des rires et des cris, des oui à peine murmurés, des le voilà trop forts. Et ce petit silence au moment de sortir.


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