29 mars 2007

Le nouveau Foenkinos !

Au hasard de mes tribulations sur l'Internet, je suis arrivée jusqu'au site MySpace.com. Je me suis inscrite (pour voir) et j'y ai découvert que David Foenkinos y était aussi ! Et dans son espace blog, il livre des extraits de son prochain roman qui est prévu pour fin août chez Gallimard. Pour le moment, il s'intitule Qui se souvient de David Foenkinos ? Oui, je sais, c'est un brin mégalo ! (Il en parle d'ailleurs dans son dernier message sur Livres Hebdo ici) Ces 2 premiers extraits sont prometteurs et j'ai hâte de lire la suite. Et un des personnages (peut-être l'héroïne ?) s'appelle Caroline. J'adore déjà !

Le MySpace de David Foenkinos : http://www.myspace.com/davidfoenkinos
Le blog de David Foenkinos : http://blog.myspace.com/davidfoenkinos


En continuant mes tribulations, j'ai aussi découvert qu'il y avait Tania de Montaigne. Je la connaissais en tant que présentatrice et écrivain. J'ai découvert qu'elle était aussi chanteuse ! Sur son site MySpace, on peut écouter des extraits de ses chansons. Ca me plaît beaucoup ! Surtout la chanson L'été. Et sa voix est super. Une affaire à suivre...

Elle sera en concert au Zèbre (à Paris) le 5 avril prochain. Dommage, j'ai déjà quelque chose de prévu ce soir-là...

Le MySpace de Tania de Montaigne : http://www.myspace.com/taniademontaigne


Et mon MySpace à moi : http://www.myspace.com/krolinh

27 mars 2007

Quatre

Merci Cécile d'avoir pensé à moi pour le questionnaire des 4 qui tournent en ce moment dans la blogosphère littéraire !

Voici les 4 de Cécile :
http://myloubook.hautetfort.com/archive/2007/03/27/quatre.html

Et mes réponses...

Les 4 livres de mon enfance :
=> Question géniale ! Au départ, aucun titre ne me venait à l'esprit... puis j'ai réfléchi et maintenant, j'en ai trop ! Et surtout, j'ai envie de tous les relire maintenant !!!
L'histoire d'Helen Keller, de Lorena A Hickok
=> J'avais été fascinée par l'histoire d'Helen Keller et sa professeure, de ce qu'elle avait réalisé, comment elle avait grandi et avancé malgré son handicap (elle était sourde, muette et aveugle).
Le jardin secret, de Fanny Burnett
=> J'avais adoré cette histoire. Je rêvais, moi aussi, de découvrir un jardin secret...
La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca, de Pierre Gripari
=> Ah ça ! Sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière ! C'était excellent !
La belle lisse poire du Prince de Motordu, de Pef
=> J'adorais le Prince de Motordu et son langage si particulier !

Les 4 écrivains que je lirai et relirai encore :
Paul Auster
=> Il faut que je continue mon apprentissage "Auster", mais j'ai déjà lu 2 de ses romans qui m'ont emballé (Brooklyn Follies et Le livre des illusions) et que je pourrais (et vais surement) relire sans problème !
Yasmina Khadra
=> J'adore sa façon d'écrire et ses histoires poignantes qu'il raconte si bien. Mon préféré reste L'attentat.
David Foenkinos
=> Mon auteur chouchou !
Christian Bobin et Philippe Ségur
=> Ce sont 2 de mes derniers coups de coeur. Je les mets à 2 pour 1 car je n'ai lu qu'un seul de leurs romans. Donc difficile quand même de savoir si j'aimerais les autres. Mais je fonde de grands espoirs en eux ! Ils ont un énorme potentiel pour entrer dans le cercle des auteurs à lire et relire. :o)


Les 4 auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai) probablement plus:
Annie François
=> Je n'irai pas plus loin que Bouquiner car son écriture et sa façon de raconter ne m'ont pas emballé du tout.
Florian Zeller
=> Pour Florian Zeller, je le mets dans la catégorie "probablement plus" avec une touche de "seconde chance ?". Je n'ai lu que La fascination du pire. Peut-être tenterai-je un autre de ses romans... Affaire à suivre !
Ensuite, c'est dur... ces 2 me sont venus à l'esprit car je les ai lus assez récemment. Il ne me vient pas à l'esprit des auteurs que j'aurais détesté au point de ne pas vouloir lire autre chose d'eux... Cette rubrique sera donc un 4 imparfait. :o)

Les 4 livres que j'emporterais sur une île déserte:
L'intégrale de Paul Auster
L'intégrale de David Foenkinos
=> Je sais, c'est un peu tricher que de donner des intégrales ! Mais bon, quand même, sur une île déserte, on a le temps de lire !

L'attentat, de Yasmina Khadra
=> Mon préféré de Khadra (oui, je sais, je l'ai déjà dit !) Une histoire magnifique et une écriture magnifique.
Les contes des mille et une nuits
=> Je ne les ai jamais lus ! Donc ça me ferait de la nouveauté et ça m'occupera un p'tit bout de temps !


Les 4 premiers livres de ma liste à lire (LAL)
Ce sont les 4 livres de mes LAL et PAL que j'aimerais lire en premier idéalement...
Entre les oreilles
, de David Foenkinos
Inversion de l'idiotie, de David Foenkinos
(Ces 2 romans sont déjà dans ma PAL)
Demande à la poussière, de John Fante
Métaphysique du chien, de Philippe Ségur
(Il faut que j'achète ces 2 romans pour qu'ils soient vite dans ma PAL !)

Les 4 x 4 derniers mots d'un de mes livres préférés:
« Allez va, va petit bateau chahuté par les vagues, va délivrer ta cargaison de lumières,

je t'embrasse. »
L'inespérée de Christian Bobin

Les 4 lecteurs/lectrices dont j'aimerais connaître les 4:
- David Foenkinos
- Philippe Ségur
(Je vais leur envoyer un mail pour voir s'ils accepteraient de jouer le jeu !)
- Maman (a.k.a. mum)
- Pauline
(Des non-blogueuses. Envoyez-moi vos réponses par mail et je les publierai dans mon blog si vous l'acceptez !)
Je pense aussi à plein d'autres personnes comme ma soeur, Cécile de Quoide9, Stéphanie de Quoide9, Aude, toutes des lectrices convaincues aussi.

Bien sûr, si d'autres personnes souhaitent aussi répondre à ce questionnaire, n'hésitez pas à le faire en commentaire !

Salon du Livre 2007 : j'y étais !

Voilà, c'est fait ! Je suis (enfin) allée au Salon du Livre 2007 de Paris !


J'y suis allée mardi soir, en sortant du travail, car les portes fermaient à 22h.

Déjà, point positif : il y avait moins de monde que ce week-end ! Je n'y étais pas ce week-end, mais j'en ai entendu parler. On pouvait circuler aisément dans les allées et à part pour Amélie Nothomb, il n'y avait pas trop la queue pour les dédicaces.

Ma première impression est que je me suis retrouvée dans une librairie géante ! Tous les éditeurs sont là, avec énormément de romans. Alors certains peuvent trouver cela bien, mais ce n'est pas ce que je cherchais. Moi, je voulais voir et rencontrer des auteurs !

J'en ai vu quelques-uns : Stéphane Bern, Laurent Gerra, Nolwenn Leroy, Jean-François Derek, Mimi Mathy, Françoise Laborde... (Si si, je vous assure, j'étais bien au Salon du Livre !) Il y avait aussi Marc Dugain, Bernard Pivot, Enki Bilal, Jean-François Beineix, Irène Frain, Madeleine Chapsal, Raphaël Enthoven (le compagnon de Carla Bruni, je crois), etc.

Et j'ai acheté 3 livres que je me suis faits dédicacer par leurs auteurs :

- De la pluie, de Martin Page

J'avais bien aimé son roman, Comment je suis devenu stupide. Martin Page a l'air d'être quelqu'un de très timide. Ce livre-là est un traité sur la pluie. Le livre en tant qu'objet est très beau : la couverture est d'un blanc nacré brillant qui rappelle la pluie, avec le dessin d'un homme avec un parapluie, que l'on retrouve à plusieurs endroits dans le livre. Très joli !






- L'éducation d'une fée, de Didier van Cauweleart

Je n'ai lu aucun roman de cet auteur, mais Aude a fait une critique plus qu'enthousiaste de celui-ci, alors je n'ai pas pu résister à l'envie de l'acheter et de le faire dédicacer. Didier van Cauwelaert a l'air d'être une personne très gentille. J'ai hâte de lire son roman !







- On n'empêche pas un petit coeur d'aimer, de Claire Castillon

Je n'ai pas pu résister ! J'ai lu Insecte du même auteur dont j'ai parlé
ici. Je n'avais pas été emballée car ces nouvelles sur les rapports mère-fille étaient tristes et violentes... Mais en même temps, après avoir lu l'avis d'autres blogueuses, je me dis qu'il y a un truc chez cet auteur, que peut-être je suis passée à côté. Donc je retente avec ce nouveau recueil de nouvelles !







Je suis contente de mes achats, mais en même temps déçue car j'aurais préféré rencontrer d'autres auteurs comme David Foenkinos, Philippe Ségur, Philippe Jaenada, Michel Quint...

Et puis ce salon est vraiment trop grand... J'ai nettement préfèré le Salon du Livre du Figaro (j'en parle un peu
ici et il y a quelques photos ) ou la 59ème Journée Dédicaces de Sciences-Po (j'en parle ).

Ah, et j'ai découvert quelque chose d'intéressant : le WebCast littéraire de la SNCF (
ici). Ce site propose chaque mois des extraits de romans parus ce mois-là, ainsi que des contes entiers. Par exemple, en ce moment, il y a un extrait lu de Dans le scriptorium de Paul Auster ! A tester et à surveiller !

D'autre blogueuses sont allées au Salon dont
Cécile (avec des photos !) et Tamara (aussi des photos !)

La poursuite de l'amour - Nancy Mitford

Voici un roman prêté par ma copine Pauline !


4ème de couverture

En Angleterre, de Jane Austen à Bridget Jones, raconter avec finesse et humour les tourments des jeunes filles romantiques semble être une spécialité nationale. Aristocrate anticonformiste et pleine d'esprit, Nancy Mitford est sans conteste l'héritière de la première, et Linda, son héroïne, préfigure largement la seconde. Incorrigible sentimentale, Linda va en effet tout tenter pour trouver enfin le grand amour, mais, de mariages ratés en escapade parisienne, elle réussira surtout à faire le désespoir de sa famille. Car cette histoire est aussi celle de la haute société britannique au XXe siècle, accrochée à ses principes et qui préfère balayer avec mépris les changements du monde plutôt que de s'en accommoder.

Titre original : The Pursuit of Love


Mon avis

C’est un roman que je n’ai pas détesté, mais qui ne m’a pas non plus emballé. Difficile donc d’en faire une critique, la motivation n’est pas là…

C’est l’histoire de Linda, à la recherche du grand amour, histoire racontée par sa cousine Fanny. Je pense que c’est ce choix de la narration qui ne m’a pas plu. Peut-être aurais-je préféré connaître son histoire racontée par elle-même, pour en savoir plus sur elle, ce qu’elle pense, comment elle voit les choses, même si elle confiait déjà beaucoup de sa vie à sa cousine. J’ai l’impression de n’être pas allée au fond de la personnalité de Linda. Dommage…

Sinon, aucun reproche au style. Ni aucune éloge particulière, d'ailleurs.

Voilà une critique qui peut donner très peu envie de le lire, mais sachez que je n’étais pas très motivée à l’écrire ! En revanche, pour Anne, c'est "waouh !" et je vous invite à lire sa critique. :o)



A propos de l'auteur

Nancy Mitford (1904-1973) est née à Londres mais a passé une grande partie de sa vie en France. Elle connut le succès littéraire grâce à La poursuite de l'amour qui, publié en 1945, se vendit à plus de un million d'exemplaires. Il précède de quatre ans son autre grand succès, L'Amour dans un climat froid. Nancy Mitford a écrit de nombreux autres romans, dont Le Cher Ange ou Pas un mot à l'ambassadeur.







Photo Couverture : Amazon.fr

Photo Auteur : ici

Grüssgott !

Au commencement de mon blog, je me suis dit que je ne posterai que des messages ayant trait à la littérature. Je ne veux pas commencer à déborder et parler de ma vie à tout va car cela pourrait vraiment très vite déborder... !!! Pourtant, je meurs d'envie de vous parler de Vienne où nous venons de passer 4 jours supers ! Car Vienne est une ville impériale. Et donc si je souhaite vous en parler, il faut que je trouve un lien avec la littérature...

Hé ben, figurez-vous que j'en ai un ! En effet, l'hôtel où nous avons séjourné (l'Austria Trend Hotel Rathauspark) était autrefois un immeuble résidentiel dans lequel l'écrivain autrichien, Stefan Zweig, a séjourné. Le hasard fait bien les choses !



Je n'ai pas encore lu un roman de Stefan Zweig. Mais Les prodiges de la vie est dans ma PAL et dans mon Challenge ABC 2007.

Pour revenir à Vienne, je vous encourage vivement à aller y passer quelques jours ! C'est une ville magnifique. J'espère avoir l'occasion d'en parler plus longuement... (sous la forme d'un blog ?)
Je vous tiens au courant !


Au fait, « grüssgott » signifie bonjour en Autriche.


Photo : A moi !

21 mars 2007

Quelques photos...

Dans mon message sur le roman de David Foenkinos, Le potentiel érotique de ma femme (ici), je vous disais que je m'étais rendue au Salon du Livre du Figaro en 2005.

Rappelez-vous, c'est là où j'avais rencontré
David Foenkinos pour la première fois ! J'avais eu aussi l'occasion de discuter avec Ted Stanger et Marc Lévy, et de me faire dédicacer une BD par Bernard Werber. Hé ben voilà les photos qu'avaient prises ma maman !

On commence forcément par David Foenkinos. :o)


Me voilà avec Ted Stanger :


Alors là, je sais, ce n'est pas facile de voir qui c'est :


Pourtant le monsieur avec le pull noir, assis, c'est Marc Lévy. Seulement, c'était un peu périlleux de pouvoir prendre une meilleure photo vu le garde du corps et le nombre de gens (enfin, de femmes...) à vouloir une dédicace !

Et enfin, voici Bernard Werber en plein dédicace de sa BD pour moi !




Photos : Mum :o)

En cas de bonheur - David Foenkinos

La sortie en poche - début mars - d'En cas de bonheur est pour moi l'occasion de vous parler de ce roman que j'ai lu en juin dernier. C'est le 4ème roman de David Foenkinos.



4ème de couverture de l'édition broché

« Personne ne savait que faire en cas de bonheur. On avait des assurances pour la mort, pour la voiture, et pour la mort en voiture. Mais qui nous protégera du bonheur ? Jean-Jacques venait de comprendre que ce bonheur, en devenant si fort, était la pire chose qui pût lui arriver. »

Après Le Potentiel érotique de ma femme (Prix Roger-Nimier 2004), David Foenkinos nous emmène avec humour et ironie sur les chemins de l’adultère et du couple, « ce pays qui a la plus faible espérance de vie ».


4ème de couverture de l'édition de poche

« Il y a des romans d'amour qui sont déjà des films d'amour. Mais Truffaut n'est plus là pour les tourner. Et Wenders ne les tourne plus, ces films d'amour qu'on aimait tant de lui. Alors mieux vaut s'en tenir aux romans, aux rares romans d'aujourd'hui qui parlent vraiment d'amour. L'amour que nous avons vécu, l'amour que nous allons vivre, c'est sûr, l'amour que nous rêvons de vivre... [...] Merci, Foenkinos. »

Érik Orsenna, de l'Académie Française.

« Jubilatoire ! David Foenkinos, auteur farfelu et facétieux, ne déroge pas à sa réputation. [...] Pour cette réjouissante épopée, [il] se plaît dans la comédie sociale et distille ses réjouissantes sentences en dissertant une fois encore sur l'avenir de la vie conjugale. »

Mathalie Vallez · Elle


Mon avis

Voici ce que j'avais écrit à l'époque :

« Encore un pur moment de plaisir ! J’adore le sens de l’humour et surtout de l’ironie de David Foenkinos, et aussi sa façon de décrire ses personnages : c’est un régal ! Je ne suis pas fan des histoires d’adultère dans un couple, mais l’écriture me fait totalement oublier ce côté d’abord désagréable pour moi et me donne des vrais petits moments de pur bonheur. En plus, il truffe son roman de plein d’allusions, et notamment au Potentiel érotique de ma femme. Un vrai régal ! »

Je disais aussi qu'il faudrait que je le relise dans quelques mois. Chose que je vais surement faire prochainement !

Retrouvez aussi l'avis de Stéphanie !


Photo Couverture : Amazon.fr

19 mars 2007

Bouquiner - Annie François

Voici ma dernière lecture : Bouquiner, d’Annie François.


4ème de couverture

Dis-moi comment tu lis, je te dirai qui tu es. Tel est le petit jeu, apparemment anodin, auquel se livre Annie François. Car le plaisir de lire est un plaisir sensuel autant qu’intellectuel. Des simples habitudes de lecture aux tics dans lesquels chacun se reconnaîtra, le bonheur de « bouquiner » est magnifiquement mis en lumière par une bibliovore passionnée, espiègle et tendre.

Mon avis

Sur le papier, ce livre avait plein d’atouts pour me plaire :
- Un titre sympa : Bouquiner. L’auteur aurait pu choisir Lire, mais Bouquiner, c’est plus tendre, je trouve.
- Un sujet qui me concerne, la lecture, passion à laquelle je m’adonne tous les jours au point d’avoir créé un blog !
- Une présentation de l’auteur originale : « Annie François, sans diplômes, sans titres, sans tambour ni trompette, a passé trente années de sa vie professionnelle à lire dans diverses maisons d’éditions. »

Donc j’attendais beaucoup de sa lecture… et malheureusement, j’ai été déçue par ce que j’ai lu.

Je n’aime pas du tout le style d’Annie François. Dans sa globalité. Mais aussi pour des petits détails tels que l’emploi trop fréquent de mots inconnus pour moi (bancroche, mirliton, chaloir, par exemple) Cela m’arrive de tomber sur des mots inconnus dans des livres, mais là, j’ai trouvé que c’était trop souvent (puisque je l’ai noté). Elle fait aussi énormément référence à son entourage, en citant leur prénom seulement, mais sans que cela apporte quelque chose à ce qu’elle raconte. Car il n’y a pas un ou deux personnages récurrents (à part François, son compagnon, mais jamais elle nous le dit ouvertement, on le comprend), que l’on va retrouver tout le long. Je pense que cela parle à son entourage, mais pour nous lecteurs, je n’y vois aucun intérêt. Et aussi, il y a énormément de titres de roman cités, sans voir ce que cela apporte. Et je n’en connaissais pas beaucoup… !

J’arrivais parfois à me retrouver dans ce qu’elle énumère comme habitudes et tics de lecteurs, mais c’était trop rarement pour vraiment me reconnaître dans la lectrice qu’elle décrivait.

Malgré tout cela, j’ai noté quelques bonnes réflexions ! Certaines dignes des LCA ! Je vous les donne…


« Il tombe sous le sens qu’il y a quelque chose de malsain dans l’accumulation domestique des livres. Mêmes chéris, on les laisse dormir sur les étagères. »

« jeter des livres, c’est aussi déchirant que de brûler des lettres d’amour ou un cahier d’école de sa grand-mère »

« Mais à quoi bon détester quand on n’aura pas assez de sa vie pour lire les auteurs que l’on aime. »

« Sinon, comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d’entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu’augmenter l’immense pile d’attente qui vacille près du lit : sûr, les ouvrages se vengeraient en me dégringolant dessus pendant mon sommeil. »

« [Le lecteur] est un social, un solitaire, une sorte d’autiste. Essayez de l’empêcher de finir son paragraphe : l’être le plus amène s’ensauvage. Tant qu’un lecteur n’a pas reposé son livre de plein gré, c’est un individu potentiellement dangereux. »

« Comment le lecteur peut-il emmagasiner tout ça ? Il n’emmagasine pas. Il est amnésique. Un clou chasse l’autre. Pour limiter les dégâts de l’oubli, il note ce qu’il lit. »


Annexe

Je ne sais pas si vous êtes aussi ignorants que moi, mais je vous donne quand même les définitions des mots que je ne connaissais pas…
- L’adjectif bancroche est un synonyme familier de bancal, rachitique.
- L’expression de mirliton signifie mauvais, de peu de valeur.
- Le verbe chaloir veut dire importer. On l’utilise, par exemple,

[Définitions trouvées sur le site Internet Le Trésor de la Langue Française informatisé]


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Grande enquête sur l'évolution de vos pratiques de lecteurs

Au fil de mes lectures sur les blogs littéraires, je suis tombée sur ce sondage réalisé par Essel : ici, auquel je me suis empressée de répondre.

Les raisons de cette grande enquête (piquées sur le site d'Essel)

Version courte : cette enquête vise tant à satisfaire ma propre curiosité qu'à en dégager un article de fond (citant les exemples de blogs) destiné à être publié dans une revue professionnelle que peu d'entre vous doivent connaître, InterCDI, mais qui, je l'espère pour vous, vous permettra d'avoir quelques pics de fréquentation cet été et à la rentrée scolaire puisqu'elle compte tout de même 8000 abonnés.

Version longue : cette curiosité ne date pas d'hier et ne résulte pas d'une commande, bien au contraire. Elle a motivé mon orientation professionnelle. Grande lectrice, j'ai tout simplement choisi le métier qui me semblait le plus apte à susciter le goût de la lecture à d'autres, et donc à toute une génération de futurs adultes : j'ai donc passé le CAPES documentation, choisissant d'ailleurs en sujet de mémoire professionnel "Comment favoriser la communication autour des livres avec une classe de troisième". Cela fait plus de 10 ans que j'exerce ce métier, et plus de 10 ans que je fais partie "corps et âme" d'InterCDI, cette petite revue "conviviale" lue par toute la profession, créée et alimentée par une association de membres documentalistes actifs et bénévoles, rémunérés sur droits d'auteur. Quand nous avons choisi comme titre du numéro spécial de cette été "Nouvelles pratiques, nouvelles lectures", j'ai tout naturellement pensé à écrire quelque chose là-dessus, et de fil en aiguille l'idée d'une enquête m'est venue,... Voilà, j'ai tout dit.

Dépêchez-vous d'aller répondre à votre tour !

15 mars 2007

Ecrivain (en 10 leçons) - Philippe Ségur

C'est en lisant un message du blog de David Foenkinos (sur le site Internet de Livres Hebdo... vous commencez à connaître la chanson !) que j'ai découvert l'écrivain Philippe Ségur. Dans ce message (ici), David Foenkinos parlait de 3 livres des éditions Buchet-Chastel dont Ecrivain (en 10 leçons). Il en disait ceci : « Philippe Ségur (immense Philippe Ségur !) a la tête la plus gentille de toutes les têtes d’écrivains. Son dernier roman, « Ecrivain (en 10 leçons) » est virtuose. Ce n’est pas vraiment la peine de parler de ses livres, il suffit d’ouvrir la première page, et tout est dit : « Ma vocation d’écrivain est une conséquence directe de mon échec dans la carrière de super-héros ». Comment ne pas lire un livre qui commence ainsi ? » En effet, cher David ! En tout cas, moi, je n'ai pas pu résister à vos courtes (mais efficaces) éloges (et surtout à cette première phrase) et c'est comme ça que je me suis lancée dans la lecture de ce livre ! En plus, j'avais découvert que Philippe Ségur avait des titres de romans qui m'ont fait dire qu'il devait vraiment valoir le coup d'oeil ! Voyez ça : Métaphysique du chien (2002), Autoportrait à l'ouvre-boîte (2003), Poétique de l'égorgeur (2004) et Seulement l'amour (2006). Donc entre les éloges de David Foenkinos, la première phrase accrocheuse et les titres originaux de ses précédents romans, je n'avais aucune excuse pour ne pas ajouter ce livre à ma PAL !



4ème de couverture

A l'âge de onze ans, ma vie a connu un véritable tournant. Je me suis mis à écrire. L'écriture est une activité nettement moins dangereuse que de se promener dans la cour de son immeuble un mercredi après-midi en tenue de Méga-Condom. J'ai pu m'y livrer sans dommage avec une grande ardeur. Ma mère ne voyait pas d'un très bon oeil cette nouvelle passion. « De la blague, disait-elle. Trouve-toi d'abord une bonne situation, tu feras écrivain ensuite. » Elle considérait les gens de lettres comme des saltimbanques, des crève-la-faim qui ne tenaient rien de solide. D'ailleurs la plupart mouraient jeunes, ce qui prouvait à quel point ils étaient incapables. Les seuls qui trouvaient grâce à ses yeux avaient un vrai métier. Ils étaient ambassadeurs, ministres, chirurgiens. Ils écrivaient des livres à temps perdu, pour se distraire. L'absence de soucis matériels était la condition préalable d'une bonne création. Généralement, elle la rendait même superflue et ainsi tout rentrait dans l'ordre.

Écrivain (en 10 leçons) ou les tribulations hilarantes de Phil Dechine, homme perdu dans la réalité du monde, qui voit dans la littérature le meilleur moyen de se mentir à soi-même. Du même auteur aux mêmes éditions : Seulement l'amour, Poétique de l'égorgeur, Autoportrait à l'ouvre-boîte, Métaphysique du chien.


Mon avis


Phil Dechine, écrivain débutant, a un égo démesuré, est très complaisant (surtout et seulement) envers lui-même et bien sûr, plein de mauvaise foi. D'ailleurs, nous sommes prévenus avant le début du roman par cette citation de Nietzsche : « Je ne suis pas un être humain je suis de la dynamite. » (Ecce Homo) A travers 10 moments de la vie d'un écrivain débutant (c'est-à-dire qui n'a encore jamais été édité), Philippe Ségur... non, pardon ! Phil Dechine va nous raconter comment il est arrivé jusqu'au succès.

Il commence par nous expliquer comment sa vocation est née :
« M
a vocation d’écrivain est une conséquence directe de mon échec dans la carrière de super-héros. »
En effet, à onze ans, il a tourné le dos à sa carrière (plutôt violente, et surtout mal-barrée) de super-héros pour se tourner vers l'écriture.

Il y a ensuite le moment de l'écriture. Malheureusement, l'ennemi juré de l'écrivain dans ces moments-là, c'est... le téléphone ! Parce qu'il sonne. Les moments d'affrontement entre Phil Dechine et son téléphone sont très drôles ! Un petit extrait pour le plaisir :
« J'étais seul dans la maison. Le téléphone se mettait à sonner. Il se trouvait au rez-de-chaussée, mon bureau à l'étage. C'était insupportable d'entendre ce grelot électrique avec personne à proximité pour répondre. J'abandonnais mon écran, je dévalais les escaliers et j'allais m'asseoir à côté de l'engin qui me défiait. Il sonnait et sonnait. Je le toisais avec un regard intense, saturé de mépris. Il sonnait encore. Il sautait sur lui-même tel un chat hystérique. Je ricanais de son audace. Nous nous livrions une lutte sans merci. C'était toujours moi qui l'emportais.
Il finissait par rendre son dernier soupir.
Son petit corps lamentable s'immobilisait.
C'était si triste.
»

Ensuite, nous avons une leçon sur les premières réponses (négatives, pas la peine de le préciser) des éditeurs, avec (enfin) LA réponse positive, puis les premières interviews, les premiers salons, la première émission télé, le premier prix (le prix Mirabeau des vétérinaires, remis à Saint-Marsac) et les rencontres avec les lecteurs. Et enfin, LE SUC-CES !

C'est avec un véritable plaisir que l'on suit toutes les premières fois de Phil Dechine, malgré son égo démesuré et exaspérant. Car a
u final, l'auteur nous fait une grande leçon d'autodérision, pleine d'humour ! Et l'écriture de Philippe Ségur est simple, sans fioritures, sans surcharge, naturelle. (*) J'ai vraiment passé un très bon moment à sa lecture et je compte bien continuer à lire des romans de Philippe Ségur. (Merci David !)

N'hésitez pas à aller faire un tour sur le site Internet de Philippe Ségur (http://ph.segur.free.fr/). On y trouve plein d'informations sur lui, ses livres, son actualité (où on peut le rencontrer). On y trouve même son email pour lui écrire. (Chose que je vais m'empresser de faire !)


* Cela m'est toujours difficile de parler d'une écriture que j'aime et qui me plaît, mais qui n'a pas une caractéristique frappante comme peut l'avoir, par exemple, celle de Yasmina Khadra qui est poétique, très imagée ou celle de Philippe Jaenada qui est très "parenthèsiques". L'écriture de Philippe Ségur est fluide, naturelle, elle "se lit toute seule". Les phrases ne sont pas à rallonges, elles ne sont pas surchargées. L'auteur n'utilise pas des mots compliqués. C'est simple, mais bien. Y a quand même un petit truc en plus qui fait que je l'aime vraiment bien, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus... Donc je dois me contenter de dire que je trouve cette écriture sympa ou bien, mais je trouve que je ne lui fais pas la promo qu'elle mériterait !


Retrouvez les avis de Clarabel et de Flo.



Photo Couverture : Amazon.fr

13 mars 2007

insecte - Claire Castillon

C'est en lisant un des messages du blog de David Foenkinos sur le site Internet de Livres Hebdo (ici) que j'ai eu envie de lire un livre de Claire Castillon. David Foenkinos parlait de son dernier recueil de nouvelles, On n'empêche pas un petit coeur d'aimer. Il trouvait « ses dernières nouvelles vraiment fabuleuses ». Donc j'ai voulu voir... enfin lire. Malheureusement, je n'ai pas trouvé ce livre dans la bibliothèque de mon entreprise. Par contre, j'ai trouvé insecte, le premier recueil de nouvelles de Claire Castillon (paru en 2006).



4ème de couverture

Ma fille est ma meilleure amie ; mon père n'est pas méchant, maman ; arrange-toi, tu es déguisée ; ma mère est bête ; ma fille est idiote ; j'aime encore mieux que mon mari me trompe avec notre fille ; ma fille est née dans une rose mais périra dans le chou ; ma mère a un cancer, elle m'énerve ; ma mère se laissait tellement aller qu'elle est morte.

Quand les tête-à-tête entre mères et filles deviennent autant de raisons de vivre ou de mourir.


Mon avis

Voici un recueil de 19 nouvelles sur les rapports mère-fille. Entre suspicion et réalité, ces mères et ces filles, nous parle de l'inceste, de l'adoption, de la veillesse, de la maladie, de l'abandon, de la maltraitance, etc. J'ai trouvé ces nouvelles trop tristes, trop déprimantes mais surtout trop dures (aussi bien les histoires que la façon de les raconter) pour que je puisse les aimer.

Au hasard de mes voyages sur les blogs d'autres lectrices, j'ai lu les critiques de Cuné (ici) et de Laure (ici) qui sont très intéressantes. Vous pouvez aussi trouver les avis de Fashion Victim et Laurence de Biblioblog.


Photo Couverture : Amazon.fr

11 mars 2007

Le potentiel érotique de ma femme - David Foenkinos

Serait-ce, aujourd'hui, le plus beau jour de ma vie de lectrice ?

Avant de vous parler du Potentiel érotique de ma femme, il faut absolument que je vous raconte ce qui m'est arrivé ce matin !!!

Alors que je jetai un coup d'oeil à mes mails avant de commencer à écrire mon message sur ce roman (que je viens de lire (quasiment d'une traite) en ce dimanche matin) (je m'essaie au style "parenthèsiques" de Jaenada !), mon oeil s'est précipité sur mon écran et il est resté scotché devant ça :



Ma première réaction : "C'est une blague !".
Et puis j'ai ouvert ce message et voilà mon coeur de lectrice qui s'est mis à battre comme un fou quand je découvre que David, ce cher David, a pris quelques minutes, ce matin - un dimanche matin ! - pour :
- lire le commentaire que j'avais laissé sur son blog
(vous savez, le blog qu'il tient sur le site Internet de Livres Hebdo)
(http://www.livreshebdo.fr/weblog/webLogComments.aspx?idTxt=92&id=18 => c'est le dernier commentaire, tout à la fin)
- aller faire un tour sur mon blog (argh ! je deviens hystérique !)
- et m'envoyer un gentil petit message ! (là, je meurs...)
(et vous n'en saurez pas plus sur ce gentil message, cela reste entre David et moi)
LE BON-HEUR !!!
(Oui, je sais, on dirait une groupie... hé ben, sachez, que je l'assume très bien. :o) )

Alors, oui, je peux dire que ce jour est un des plus beaux jours de ma vie de lectrice. Je reviens un peu sur ma toute première phrase où je parlais DU plus beau jour de ma vie car il y en a eu d'autres avant.

Il y a d'abord eu le Salon du Livre du Figaro (fin 2005, à l'Hôtel de Ville de Paris) où j'ai pu parler avec Ted Stanger (un américain, journaliste et écrivain, qui vit en France) et Marc Lévy, et où j'ai aperçu Yasmina Khadra (à cette époque, je n'avais pas encore lu L'attentat), Bernard Werber, PPDA et son frère, Pierre Bellemare, etc. Mais surtout ce salon fut le théâtre de ma première rencontre avec David Foenkinos. En entrant dans un des salons (remarquables salons de l'Hôtel de Ville de Paris, de vraies merveilles !), j'ai vu qu'il y avait un stand pour un certain David Foenkinos... Tiens, ce nom-là me disait quelque chose... Et en effet, j'avais lu un de ses romans, Le potentiel érotique de ma femme (justement), que j'avais beaucoup aimé. Je trouvais son style original, ça changeait de ce que j'avais l'habitude de lire. Donc une fois qu'il a été à son stand, nous (j'étais avec ma mère) sommes allées le voir. On a échangé quelques mots (qu'est-ce qu'on doit être ridicule dans ces moments-là...) puis je suis repartie avec mon exemplaire dédicacé de son 4ème roman, En cas de bonheur. C'est suite à cette première rencontre que je lui ai décerné le titre d'auteur chouchou (je suis désolée, mais je n'arrive toujours pas à trouver une autre façon de le dire !) Je venais de rencontrer quelqu'un que j'admirais parce qu'il écrivait bien, et je réalisais que c'était quelqu'un - un humain (cela peut vous paraître ridicule mais voilà, jusqu'à présent, David Foenkinos (comme tous les autres écrivains que j'ai pu lire) n'était qu'un nom imprimé sur des couvertures de livres) - simple et sympa.

Et puis il y a eu cette autre fois : la 59ème Journée Dédicaces de Sciences-Po (dont je vous ai déjà parlé ici) où je me suis rendue avec Pauline en fin d'année dernière. Cette fois, je savais que David Foenkinos serait présent et j'avais apporté ma version brochée (enfin celle de Stéphane) et ma version poche du Potentiel érotique de ma femme pour qu'il me les dédicace. Encore une rencontre sympathique où il m'a fait croire qu'il se souvenait de moi (j'ai toujours un doute...) et où je n'ai rien raconté d'intéressant (c'est terrible d'être sans savoir quoi dire devant quelqu'un qu'on aime bien) ! Lors de cette journée, nous avons aussi rencontré Tania de Montaigne, Florian Zeller et Tonino Benacquista.

J'aime bien ces salons où on peut rencontrer des écrivains. Surtout ceux qu'on lit. Comme je le disais pour David Foenkinos, cela permet de se rendre compte qu'ils ne sont pas simplement un nom sur une couverture, mais des humains ! En plus, il y a des rencontres qui se passent très bien comme avec David, Tania de Montaigne, Ted Stanger et Marc Lévy (qui malgré la longue file d'admiratrices prenait le temps - quelques minutes - pour discuter avec chacune), qui rendent cette "humanisation de l'écrivain" encore plus sympa et qui laisse un très bon souvenir.

Voilà donc une nouvelle page de mon histoire avec David Foenkinos - avec ce mail du dimanche matin - qui s'écrit ! ;o)

Sur ce, je suis quand même là pour parler du Potentiel érotique de ma femme, le 3ème roman de David Foenkinos, que je viens de lire une deuxième fois. Cela m'arrive rarement de lire plusieurs fois un même roman. Etant donné que j'ai une bonne capacité d'oubli des intrigues (j'essaie de voir cela comme un avantage...), je n'ai eu aucun problème à accrocher une nouvelle fois à l'histoire d'Hector, ce collectionneur fou, « un don Juan de la chose ».


Hector est un collectionneur. Il a « collectionné les timbres, les diplômes, les peintures de bateaux à quai, les tickets de métro, les premières pages des livres, les touilleurs et piques apéritif en plastique, les bouchons, les moments avec toi, les dictons croates, les jouets Kinder, les serviettes en papier, les fèves, les pellicules photo, les souvenirs, les pieds de lapin, les registres de naissance, les coquillages de l'océan Indien, les bruits à cinq heures du matin, les étiquettes de fromage, bref il [a] tout collectionné. » Puis un jour, il perd en demi-finale d'un concours de collectionneurs, dans la catégorie badges, face à un Suédois qui n'était pas blond. Et là, c'est le drame... Hector fait une tentative de suicide. Heureusement, pour nous lecteurs, il échoue et retourne à sa vie, mais décide d'abandonner les collections. Alors qu'il se croit complètement guéri, il rencontre Brigitte et c'est le coup de foudre !

Je m'arrête là pour vous laisser le plaisir de découvrir la suite des aventures - plutôt loufoques - d'Hector. Je ne pourrais pas, comme pour Philippe Jaenada, vous décrire le style Foenkinos simplement, je n'arrive (pas encore ?) à trouver les mots justes. Je pense que c'est un tout. Son écriture est pleine d'humour, ses histoires ont un grain de folie qui me font toujours passer un bon moment.

Je vous en livre maintenant quelques extraits que j'ai notés au fil de ma lecture...

« ils étaient fiers d'avoir un fils heureux et gentil. Ils se sentaient aussi bien qu'avec un appareil électroménager humiliant la date limite de garantie en prenant des poses d'éternel viager. Aux yeux de ses parents, Hector était une marque allemande. »

« Comme il avait pour habitude de compter les moutons pour s'endormir, il fut bien embêté. Pour arranger la chose, le mouton fut suivi d'un cheval, puis le cheval d'un hippocampe, puis l'hippocampe d'un écureuil roux, puis comme notre but n'est pas d'endormir le lecteur, nous arrêtons ici cette énumération qui dura une bonne partie de la nuit. Pour la petite histoire, c'est le passage de la loutre qui l'acheva. »




Mise à jour du 02/01/2008 : Retrouvez les avis d'Amanda, Anne, Chiffonnette, Emeraude, Gambadou, Hydromiel, Laurence, Louis, Magda, Praline, Stéphanie, Sylire, Tamara, Valdebaz.

10 mars 2007

Les Mots Migrateurs

Aujourd'hui commence la Semaine de la Langue Française. J'ai découvert l'existence de cet événement dans la lettre EVENE que je reçois tous les jours.

Voici l'article d'EVENE à ce sujet, que je trouve intéressant :
http://www.evene.fr/livres/actualite/semaine-langue-francaise-mots-migrateurs-703.php.



Le thème de cette année sont les Mots Migrateurs, ces mots venus d'ailleurs et qui font désormais partie de notre langue de tous les jours.


Les 10 mots mis à l'honneur sont : abricot, amour, bachi-bouzouk, bijou, bizarre, chic, clown, mètre, passe-partout et valser.

Sur le site des Mots Migrateurs, vous trouverez le programme de toutes les manifestations. Vous trouverez aussi la définition et l'origine de chacun de ces mots.


Site Internet des Mots Migrateurs : http://www.semainelf.culture.fr/
Site Internet EVENE : http://www.evene.fr/

09 mars 2007

Le chameau sauvage - Philippe Jaenada

Cela fait un moment que Cécile de Quoide9 parlait de ce roman. C’est pourquoi, quand il a fallu que je trouve un auteur dont le nom commence par la lettre J pour mon challenge ABC 2007, j’ai tout de suite pensé à Philippe Jaenada et son fameux chameau sauvage.

4ème de couverture

Halvard Sanz est un gentil garçon. Signe particulier: doué pour les catastrophes en série. Il y a des gens qui n'ont pas de chance, mais qui, genoux à terre, toujours se relèvent. Halvard est de ceux-là. Quête initiatique, roman picaresque, amour allégorique, loufoques aventures servies par une verve intarissable... Mais le chameau sauvage, dans tout ça ? Quand vous en connaîtrez le principe, comme Halvard, vous verrez la vie différemment.

« Philippe Jaenada possède un art consommé de la mise en scène burlesque qui, au hasard de situations abracadabrantes, parle avec élégance du malaise existentiel contemporain. »

Jean-Rémi Barland – Lire


Mon blah blah

J’ai tout de suite été emballée par le style de Philippe Jaenada !

Notamment son usage abusif des parenthèses pour faire des apartés, voire des apartés d’apartés. C’est génial !
Un petit exemple :
« J’ouvre (la porte ne grince pas mais ça ne gâterait rien) et me retrouve face à la scène la plus abominable à laquelle puisse assister celui qui tient à sa cuisine comme à la prunelle de ses yeux (ce n’est pas on cas, mais je projette – c’est pour la question dramatique (si j’écris : « J’ouvre et me retrouve face à une scène un peu contrariante », c’est la déception) (et puis j’aimais bien ma cuisine, tout de même)). »
On peut voir aussi dans cet extrait comment le narrateur s’adresse directement à nous, lecteurs, comment il prend du recul par rapport à sa propre narration et nous explique pourquoi il dit tel ou tel mot ou utilise telle ou telle expression.
Comme aussi dans cet extrait suivant :
« Le plus sérieusement du monde, la Brute m’a pris les couilles à pleine main (qu’on me pardonne le terme, mais dans cette situation, Racine lui-même n’aurait pas dit autre chose). »
De plus, il fait des comparaisons excellentes comme :
« Je me sentais comme le dernier cornichon au fond du bocal, dédaigné, oublié là parmi les grains de moutarde et les sales petits oignons, le cornichon que personne ne va chercher dans la saumure. »
ou
« gai comme un paquet d’algues noires »
Il faut y penser à ces images, non ? J'adore !

Je me suis laissée entraîner dans les galères d’Halvard avec un réel plaisir grâce à ce style nouveau. J’ai beaucoup souri et pas mal ri à la lecture de certains passages. J’ai relevé beaucoup de phrases, d’expressions, voire même des paragraphes entiers que je trouve géniaux. Ce livre est très drôle mais en même temps, c’est triste, révoltant par moment, plein de désespoir. C’est la vie.

Et puis j’ai eu un passage à vide… Je n’arrivais plus à accrocher à l’histoire d’Halvard, à sa descente aux enfers, j’ai ramé… mais j’ai continué à ramer pour finalement retrouver un peu d’entrain ! Mais je l’avoue, ça a été un peu laborieux. Je ne sais pas si ça vient d’une lassitude face à l’histoire ou au style Jaenada, ou tout simplement d’une lassitude personnelle dans mes lectures en général. En tout cas, je suis déçue… je m’en veux d’avoir eu ce passage à vide car je suis vraiment emballée par le style Jaenada ! Je pense qu’il faudra que je retente sa lecture d’ici quelques temps, peut-être avoir avoir lu d'autres de ses romans.

Et la fin est sérieuse. Non pas que le début ne l’était pas, mais le narrateur se pose, réfléchit beaucoup. J’y ai moins retrouvé le style Jaenada fait de parenthèses et d’humour, que j’avais adoré dès le début du livre. Tout devient plus sérieux : son style, en même temps que l’histoire. Je ne m’attendais pas à ça, je m’attendais à finir sur la même dynamique que le début.

Mais surtout que ce petit refroidissement que j’ai eu sur la fin ne vous enlève pas l’envie de lire Philippe Jaenada car je pense que c’est un auteur qui mérite à être découvert si vous ne le connaissez pas encore. Son style est vraiment original et je l’ai adoré ! Je vais continuer à le lire, et notamment j'enchaînerai avec Néfertiti dans un champ de canne à sucre, son deuxième roman.


La cerise sur le gâteau

Voilà ce que David Foekinos* – mon auteur « chouchou » – dit de Philippe Jaenada sur le blog qu’il tient sur Livres Hebdo (
http://www.livreshebdo.fr/weblog/webLogComments.aspx?idTxt=81&id=18&) :
« Le bon Jaenada qui traîne tout son talent dans un mythique baluchon fait partie des écrivains que j’aime à la vie à la mort. »

Et voici un bon résumé du style Jaenada fait par David Foenkinos :
« Philippe, c’est un condensé d’humanité dans un monde boursouflé de parenthèses. Son style inimitable (sauf par moi (chut, je suis en train de vous le faire en toute discrétion (semi-érotique))) est une sorte de grâce discrète. »


Début du roman (pour vous en donner un avant-goût)


« Un jour, ce n'est rien mais je le raconte tout de même, un jour d'hiver je me suis mis en tête de réparer le radiateur de ma salle de bains, un appareil à résistances fixé au-dessus de la porte. Il faisait froid et le radiateur ne fonctionnait plus (ces précisions peuvent paraître superflues : en effet, si le radiateur avait parfaitement fonctionné, un jour de grande chaleur, je ne me serais sans doute pas mis en tête de le réparer - je souligne simplement pour que l'on comprenne bien que ce premier dérapage vers le gouffre épouvantable n'était pas un effet de ma propre volonté, mais de celle, plus vague et pernicieuse, d'éléments extérieurs comme le climat parisien ou l'électroménager moderne : je ne suis pour rien dans le déclenchement de ce cauchemar). Dans le domaine de la réparation électrique, et d'ailleurs de la réparation en général, j'étais tout juste capable de remettre une prise débranchée dans les trous. Pas de prise à ce radiateur, évidemment. Mais je ne sais pas ce qui m'est passé sous le crâne ce jour-là, je me suis cru l'un de ces magiciens de la vie pour qui tout est facile (il faut dire que jamais encore je n'avais été confronté à de réels obstacles, ni dettes faramineuses, ni chagrins d'amour, ni maladies graves, ni problèmes d'honneur avec la pègre, ni pannes de radiateur, rien, peut-être un ongle cassé - alors naturellement, j'étais naïf). »


A propos de l'auteur

Allez lire son (auto)biographie qu'il a écrite lui-même sur son site web :
http://www.jaenada.com/bio.php

Philippe Jaenada a écrit 5 romans :
- Le chameau sauvage (1997)
- Néfertiti dans une champ de canne à sucre (1999)
- La grande bouche molle (2001)
- Le cosmonaute (2002)
- Vie et mort de la jeune fille blonde (2004)
Et son dernier livre, Les brutes , illustré de dessins de Dupuy et Berberian, est paru à la fin de l'année dernière.

N'hésitez pas à aller sur son site (http://www.jaenada.com/) où vous trouverez plein d'infos sur son actualités, ses romans, ses autres écrits. Vous pourrez aussi y lire des extraits de ses romans.

* Petit message personnel à l'attention de David Foenkinos (on ne sait jamais, si vous veniez à passer par là...) : A quand votre site Internet comme l'a fait Philippe Jaenada ? Afin qu'on puisse savoir tout sur vous, connaître et suivre votre actualité en temps réel, etc.


Photo Couverture : Amazon.fr

Dîner Livres Echanges du mois de MARS

Bonjour à tous et à toutes,

Cela fait un petit moment que je n'ai pas posté de messages car je suis toujours dans la lecture du Chameau sauvage de Philippe Jaenada. J'ai eu un petit passage à vide où je n'ai pas trop avancé, mais là, ça y est, j'arrive au bout et donc je devrais bientôt vous en parler !

En attendant, je voulais vous parler des dîners livres échanges qui ont lieu tous les mois sur Paris et auxquels j'assiste dès que je le peux. C'est le moment de vous en parler car justement, le prochain a lieu mardi prochain - mardi 13 mars - mais je vous donnerai tous les détails plus bas.

Cette idée de dîner a été lancée par Cécile de Quoide9. Non, son nom de famille n'est pas Quoide9, mais le nom du groupe Yahoo! qu'elle a créé, il y a quelques années de cela (en 2000, il me semble). Dans ce groupe, on parle de littérature, de cinéma, de théâtre, de restaurants, de culture, d'expos, etc.
Pour plus d'infos sur ce groupe (et même vous y inscrire) : http://fr.groups.yahoo.com/group/Quoide9/

Et donc, c'est Cécile qui a lancé les dîners livres échanges. Le principe est simple et l'idée géniale : on se retrouve dans un restaurant (aux prix raisonnables), chacun apporte entre 1 à 5 livres de poche (et sa bonne humeur, c'est aussi indispensable que les livres) et on s'échange ces livres pendant le dîner (avec sa bonne humeur aussi, bien entendu).

J'aime bien participer à ces dîners car :
- je rencontre de nouvelles personnes, d'horizons différents,
- mais je retrouve aussi des habitué(e)s au fil des dîners,
- je découvre des nouveaux restaurants (car Cécile connaît plein plein d'endroits),
- et surtout, je découvre des auteurs vers lesquels je ne serais jamais allée naturellement.

Pour les LCA, on peut y voir aussi un moyen de faire augmenter sa PAL sans qu'elle ne prenne plus de place puisqu'on donne autant de livres qu'on en récupère !

En tout cas, si vous êtes sur la région parisienne, je ne peux que vous encouragez à y participer. D'ailleurs, le prochaine dîner a lieu le mardi 13 mars à 20h au restaurant "AUX TROIS ELEPHANTS", un restaurant thaï "à prix doux de la rue Tiquetonne" (Paris 2ème) (je cite Cécile) (Site Internet : http://www.aux3elephants.com/)

Si vous souhaitez y participer, il faut vous inscrire par mail auprès de Cécile : cecile.l@noos.fr. N'hésitez pas aussi à la contacter si vous avez des questions sur Quoide9, sur le principe des dîners livres échanges, etc.

Bonne journée à tous !

PS : Cécile, si j'ai oublié quoique ce soit, n'hésite pas à me le signaler !