16 août 2007

Villa des hommes - Denis Guedj

Ce livre fait partie des livres reçus dans le cadre de la sélection adhérents de la Rentrée Littéraire Fnac 2007.





« L’humanité n’a quelque valeur que comme expression de l’infini. »
Jean Jaurès


Je dois commencer par vous avouer que j’ai arrêté, une première fois, la lecture de ce roman à la page 152 (sur 307, au total) car je n’arrivais pas à avancer. J’avais l’impression de peiner, l’envie n’était pas là. Alors comme il me fallait malgré tout avancer dans mes lectures pour la sélection adhérents Fnac, j’ai refermé ce livre et je suis passée à un autre.

Puis j’y suis revenue deux semaines plus tard. Si je n’avais pas lu ce livre dans le cadre de la sélection, je pense que je ne serais jamais allée jusqu’au bout. Mais là, vu le cadre de lecture, je me devais d’aller jusqu’au bout.

« Vous me racontez votre histoire, elle est importante pour vous,
à moi de décider de m’embarquer ou de rester à quai.
»

Voici ce qu’un des personnages dit à un autre. Dans le cas de ce roman, je dirais que moi, j’ai choisi de rester à quai. :-)

En effet, je ne suis pas du tout entrée dans l’histoire, dans cette relation entre ce vieux mathématicien allemand, Hans Singer, et ce soldat français, Matthias Dutour, conducteur de trains. Ces deux hommes se retrouvent dans la même chambre de la Villa des Hommes, un hôpital psychiatrique allemand. Leurs longues discussions sur les mathématiques – ou plutôt les longs monologues de Hans Singer – me laissaient totalement indifférentes. C’était trop de mathématiques à mon goût ! Toutes les théories et les démonstrations de Hans Singer m’ont barbé. J’y suis restée complètement hermétique : je n’ai pas cherché à comprendre et je n’avais vraiment pas envie de me creuser la tête…

Et dommage que les moments où Matthias parlait de la guerre ou sur les moments d’avant-guerre ou sur les trains soient rares car là, peut-être, j’aurais pu plus accrocher…

Sinon le livre est bien écrit et je pense qu’il n’y a rien à redire sur les théories exposées par Hans Singer (Denis Guedj est aussi mathématicien). C’est juste que ce n’est pas ma tasse de thé. C’est pourquoi je recommande ce livre à ceux que les mathématiques, et plus particulièrement la théorie des Ensembles, intéressent. Sinon, passez votre chemin !

Je vous laisse vous rendre sur le site des éditions Robert Laffont où la présentation de l’éditeur est bien plus complète que la mienne, pour que vous vous rendiez compte que dans ce roman, on ne parle pas que de mathématiques, mais aussi de la folie, de l’amitié, etc. Sauf que moi, les mathématiques m’ayant rebuté, je n’ai pas porté plus attention que ça aux autres thèmes abordés dans ce roman.


Quelques extraits

« Ils sont marrants les écrivains. Ils écrivent des pages et des pages et après, c’est à nous de les lire. » (p.70)

« Il y a pour chaque homme un devoir d’insatisfaction, Herr Singer. On se doit d’être insatisfait. Insatisfait de l’état du monde, insatisfait de la pauvreté, de la famine, de l’oppression, de l’exploitation, de l’injustice, insatisfait de l’abandon des enfants. Insatisfait de l’état du monde, non parce qu’on le hait, mais parce qu’on l’aime. Et d’autant plus insatisfait qu’on l’aime. Oui, le transformer et l’aimer, le transformer parce qu’on l’aime. » (p.201)


Photo Couverture : Editions Robert Laffont

14 commentaires:

Anonyme a dit…

à l'époque de sa sortie, j'avais lu "Zéro ou les cinq vies d'Aemer" du même auteur, et j'avais adoré. :)

Caro[line] a dit…

@ Laurence :
Est-ce qu'il y avait beaucoup de mathématiques dans Zéro ou les cinq vies d'Aemer ? Car moi, c'est vraiment ce côté-là qui m'a rebuté. Mais pour autant, ce n'est pas du tout un mauvais roman : c'est bien écrit et il y a cette relation entre ces 2 hommes qui naît. Mais moi, j'ai fait un blocage à cause des mathématiques !

Sinon il me semble avoir lu Le Théorème du Perroquet étant jeune... mais c'était il y a longtemps !

Caro[line] a dit…

A propos du commentaire précédent :
Je n'aime pas trop la tournure que j'ai employée dans l'expression : "cette relation entre ces 2 hommes qui naît". Oubliez le "qui naît", siouplait !

Anonyme a dit…

Bon pour moi, ça fera une tentation de moins à la rentrée!

Caro[line] a dit…

@ Anne :
Que je te rassure : j'ai plein d'autres tentations irrésistibles pour cette rentrée. :-)

Unknown a dit…

Tiens, il m'a attirée hier, j'ai lu le dos de couverture, ça avait l'air pas mal, mais j'attendais de voir les avis des bloggeurs avant de me décider... j'ai bien fait, tu confirmes que ce n'est pas pour moi non plus ! Merci !

Caro[line] a dit…

@ Tamara :
Si tu veux, je peux quand même te le prêter pour que tu te fasses ta propre idée !

Ne me dis pas qu'hier tu étais à la Fnac Saint-Lazare ?!? Car j'y suis allée après le boulot. Mais je n'ai rien acheté pour moi. Oui, je sais, je suis très forte !

Katell a dit…

Je vais attendre de lire d'autres commentaires avant de me lancer ;-)

Caro[line] a dit…

@ Katell, la bretonne de Pascal* :

Je suis curieuse aussi de lire d'autres avis sur ce livre car j'ai l'impression d'être complètement passée à côté.

* Ca m'a trop fait rire de lire cela dans les commentaires sur le blog d'Amy ce matin !

Anonyme a dit…

Je ne sais pas si tu as lu "le bizarre incident du chien pendant la nuit" de Mark Haddon. Un livre à lire absolument. Cependant pendant plusieurs pages, le narrateur (jeune garçon autiste) nous explique toute une théorie mathématiques... j'ai rien compris, j'ai pas essayé de comprendre, je suis passé au chapitre suivant! (ce qui ne m'est jamais arrivé...)
alors là si ce n'est pas qu'un chapitre mais plusieurs longs monologues, non merci :-)

Caro[line] a dit…

@ Emeraude :
Oui, j'ai déjà lu le livre de Mark Haddon, mais je n'avais pas accroché. Mais ce n'était pas à cause des mathématiques par contre ! Impossible d'accrocher au personnage du narrateur... Comme quoi, des fois, quand ça veut pas, ça veut pas. (Oui, je sais, je vais les chercher loin ces phrases pleines de sens... !)

Anonyme a dit…

Naon ! Me dites pas que vous fréquentez la FNAC saint Lazare le vendredi soir !!!! C'est mon lieu de culte de fin de semaine ... oah c'est trop beau ;)

Le bouquin m'interesse Caro, si jamais il fait un tour de bloggeuse mets moi sur la liste.

BizZ

BelleSahi a dit…

Je ne le note pas ! Il ne me dit rien !

Caro[line] a dit…

@ Fafa :
Je fréquente la FNAC Saint-Lazare assez souvent puisque je travaille à 15 min (à peine) à pied de là.
Si tu vois une fille, après le 30 août, au rayon Littérature francophone, en train d'essayer de vendre les romans de D.F., c'est moi !!!

Ecoute, tu es la 1ère à me dire que ce roman t'intéresse donc je te le prête quand tu veux ! Je te maile.

@ BelleSahi :
D'accord ! Comme tu veux ! Il y a bien assez d'autres livres à lire. :-)