20 août 2007

La Fille des Louganis - Metin Arditi

4ème de couverture

Dans la beauté solaire de son île grecque, la jeune Pavlina aime celui qu'elle croit son cousin, Aris. Elle ignore le secret qui dévastera pour longtemps la famille : Aris est du même père qu'elle. L'enfant qu'elle aura de lui, fruit d'un inceste, sera confié à l'adoption.

La Fille des Louganis raconte l'histoire de ce double arrachement, à l'île et à l'enfant. A Genève, où elle émigre, Pavlina poursuivra son existence, comme absente à elle-même, sans renoncer au rêve - obsédant jusqu'à la folie - de retrouver un jour la fille qu'on lui a enlevée.

Sur ce thème à la fois intime et universel de l'abandon, sur le hasard des rencontres et la vertu des amitiés, sur les forces vitales et les péripéties du destin qui nous gouvernent par-delà le bien et le mal, Metin Arditi a composé un roman profond, saisissant d'émotion et de vérité.


Mon avis

Je crois que pour une fois, je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce 4ème de couverture : l’histoire y est très bien résumée et oui, on ne nous trompe pas, cette histoire est pleine d’émotions et est très touchante. Surtout à partir du moment où Pavlina se trouvera loin de son île, d’abord à Athènes, puis ensuite à Genève.

Voici un petit extrait qui résume bien l’obsession de Pavlina, obligée d’abandonner son enfant, sans savoir qu’il est le fruit d’un inceste :

« A qui ressembles-tu, ma fille adorée ? A ton père, qui était si beau ? si fin ? A ta mère, qui a des seins trop gros aux aréoles noires et laides ? Quels amis t’entourent dans ta belle demeure du plus beau quartier d’Athènes ? Qui te fête ? Avec quel gâteau ? De quelle couleur sont tes bougies ? Dis-le-moi, ma fille adorée. Dis-le-moi qu’enfin je respire. »

Et le Grec étant un peu comme un fil rouge dans ma vie de lectrice (si vous ne comprenez pas, vous demandez, je me ferai un plaisir de vous expliquer !), je vous livre un extrait rapportant les paroles d’une chanson grecque :


« Pios taxidevi sta matia sou ?
Pios… Xagripna sto cormi sou ?
Matia blé
Sta megala taxidia sou,
Tha’ me’ ego, Tha’ me panda mazisou

Qui voyage dans tes yeux ?
Qui veille sur ton corps ?
Tes yeux bleus
A tes longs voyages c’est moi qui serai là
Je serai avec toi toujours
»



Retrouvez aussi l'avis de Chiffonnette !


A propos de l’auteur

Né en 1945 à Ankara, Metin Arditi vit à Genève. Ingénieur en génie atomique, il a enseigné à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Il est le président fondateur de la Fondation Arditi qui, depuis 1988, accorde prix et bourses aux diplômés de l’université de Genève et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Il est également président de l’Orchestre de la Suisse romande.
Chez Actes Sud, il est l’auteur de Dernière lettre à Théo (“Un endroit où aller”, 2005), de L’Imprévisible (2006), de La Pension Marguerite (2006 et Babel n° 823) et de Victoria-Hall (Babel n° 726).
(Source : Actes Sud)


Photo Couverture : Actes Sud

8 commentaires:

Anonyme a dit…

celui là je vais le lire à coup sur. Il ya tout de ce que je peux aimer lire dans un roman. Belle trouvaille. :)
Bon alors c'est quoi ton histoire de grec ? (oui parce que moi aussi j'en ai une d'histoire grecque ;))

Merci Caro

Biz

Caro[line] a dit…

@ Fafa :
Je ne sais pas encore ce que tu cherches dans un roman, mais en tout cas, celui-ci est une belle trouvaille en effet !
Je découvre la maison Actes Sud (et Babel par la même occasion) et je dois avouer que je fais de belles découvertes ! Lieve Joris, Metin Arditi, Minh Tran Huy... et je suis sure qu'il y en a plein d'autres ! Et en plus, Paul Auster est édité en poche chez Babel !

Sinon pour revenir à cette histoire de grec... ça me fait extrêment plaisir de voir que tu ne suis rien !!! David FOENKINOS ? Ca te dit quelque chose ? Tu comprends maintenant ? :-)

Par contre, je veux bien entendre ton histoire de grec à toi !!!

Anonyme a dit…

Dans un roman je cherche tellement de choses...à commencer par moi même peut être.

Je suis une inconditionnelle d'Actes Sud. J'ai découvert DeLillo grace à Acte Sud, ainsi que Yoko Ogawa et son magnifique "Hôtel Iris" qui est resté une réfèrence pour moi. A bien y réflechir les romans qui me marquent ont une atmosphère assez intimiste.

Désolée pour David le grec j'ai oublié de raccrocher les wagons là.
Mon histoire de grec à moi c'est celle d'Alekos Panagoulis dont Oriana Fallaci raconte la vie dans son best seller "un homme". Où "comment la lecture d'un livre a définitivement changé le cours de ma vie".

Bihiz

Caro[line] a dit…

@ Fafa :
Merci !

Je ne connais pas DeLillo, ni Yoko Ogawa, ni Oriana Fallaci. Oh la la ! Que d'écrivains à découvrir encore !

Je trouve que la lecture, c'est tellement plus qu'un "loisir"... surtout quand la lecture d'un livre peut (définitivement ou non) changer le cours de nos vies... La lecture, c'est quelque chose de viscérale... inexplicable souvent ! C'est beau !

Anonyme a dit…

Nôté! Les vacances font un effet boeuf! Mon stylo chauffe en notant tout ces titres!

Caro[line] a dit…

@ Chiffonnette :
Ta LAL râle moins ? ;-)

Éric a dit…

Encore un que j'ai noté pour cette rentrée. Mais, plus les jours passent, plus j'en note ! Un remède, docteur ?!!

Caro[line] a dit…

@ Eric :
Un remède ? Voyons voir...
Arrêter de lire les blogs ? Moi personnellement, j'peux pas, c'est comme une drogue et surtout j'ai des incontournables auxquels je fais confiance à 200% ! (Hein, Clarabel ? J'espère que tu ressens un peu de pression, là !)
Bon allez, je crois que nous n'avons pas trop le choix. Alors notons, notons, notons ! Et sans scrupule, siouplaît ! ;-)