04 avril 2007

Inversion de l'idiotie - David Foenkinos

Proverbe du jour : On ne peut pas adorer tous les livres de son auteur chouchou. :o)



4ème de couverture

Vous tenez entre vos mains l'histoire de Conrad, faux neveu de Milan Kundera mais véritable simple d'esprit. Alors qu'il sera victime d'une honteuse machination, vous assisterez à ce qu'on appelle communément un retournement de situation. Vous devrez alors éviter de vous attendrir sur le sort d'un artiste piteux, et vous inquiéter des véritables intentions de deux Polonais. Vous apprendrez par ailleurs qu'il ne faut jamais acheter des sardines millésimées, mais ça vous le saviez déjà, non ?

Inversion de l'idiotie est un roman à la vivacité rare, entre drame sentimental et bouffonnerie surréaliste. Les personnages y flottent dans les sphères extrêmes qui permettent au plus idiot d'entre eux de devenir un nouveau Proust. Ou l'inverse.


Mon avis

Inversion de l’idiotie est le premier roman de David Foenkinos. Alors que j’ai adoré Le Potentiel érotique de ma femme (son troisième roman dont je parle ici) et En cas de bonheur (son quatrième roman dont je parle ), je n’ai pas été autant emballée par ce premier roman.

Victor, le narrateur, est devenu riche en gagnant au Quinté+, grâce à Conrad, un canasson qui n’avait jamais rien gagné. Tout a basculé le jour où il a offert une boîte de sardines à l’huile millésimées à sa fiancée Térésa… Il va (de nouveau) tout miser sur Conrad (le neveu de Milan Kundera (pas le cheval)), pour reconquérir Térésa.
Dans cette histoire, nous croisons aussi les parents de Victor, Eglantine (la bonne de Victor), Edouard (son meilleur ami), ainsi que Martinez (son voisin) et Lennon McCartney (le singe de Martinez, qui ne supporte pas les fans des Rolling Stones). Il y a aussi les avocats Guèrépais et Victor Victoire. Puis surtout, nous croiserons les deux polonais, Witold et Andrzej.

Voilà donc l’histoire. Et c’est l’histoire, justement, qui ne m’a pas emballé. C’est trop loufoque pour moi. Comme il est dit sur le 4ème de couverture : c’est une « bouffonnerie surréaliste ». Et surtout, j’ai trouvé que la fin allait trop loin (là, grosse déception, ou alors, je suis passée à côté…)

Par contre, j’ai trouvé plein de « foenkinoesqueries », comme je les aime : des moments pleins d’humour (comme par exemple, la rencontre de Victor avec Martinez et son singe), ainsi que des bonnes réflexions sur la vie, et l’amour notamment. Avec ces expressions bien à lui (mais où trouve-t-il tout cela ?!?). J’adore !

« Térésa m’échappait uniquement parce qu’il n’existait aucune théorie valable sur l’amour. Je me sentais idiot du sentiment. » (p.18)

« Les plus beaux moments d’une vie sont de toute façon de la littérature. Les belles rencontres, les coups de foudre sont des merveilles de style. En considérant Térésa, je sentais la plume du destin me frotter le crâne. Il y avait de l’écrit dans ce moment, du prémédité. » (p.23)

« Sa mère qui est restée en suspens, le choc l’a transformée en points de suspension (…). » (p.31)

« Ma mère avait pris un gros coup de vieux (j’imaginais même le vieux s’être jeté sur elle tant sa voix me rappelait rien). » (p.132)

« Je n’avais jamais rien rangé. J’étais puceau du sac-poubelle. » (p.145)


Photo Couverture : Amazon.fr


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