Abandon(s)
C'est la deuxième fois en 6 mois (à peu près) que j'abandonne un roman avant la fin... et même, disons, dans ses 100 premières pages.
Je ressens toujours l'abandon d'un roman comme un échec. Suis-je incapable d'aller au bout ? Est-ce un caprice ? De la fainéantise ? Pourtant, je sais que ce n'est pas un défaut, que cela ne sert à rien de persister. Surtout que cela m'arrive très très rarement tout de même.
Je vais donc vous parler des deux derniers romans que j'ai (lâchement) abandonnés.
Le premier, c'était L'élégance du hérisson de Muriel Barbery. (J'entends déjà vos Oh ! indignés !)
J'avoue n'avoir pas été très entêtée dans ma lecture et de l'avoir vite abandonnée car je n'accrochais pas aux discours de cette concierge érudite : je trouvais cela rébarbatif.
Et puis j'en ai entendu énormément de bien... Et sur un des groupes Yahoo! littéraires dont je fais partie (Quoide9 ou Lire ou Bouquins), quelqu'un (malheureusement, je ne retrouve pas qui...) m'a dit qu'il fallait que je recommence cette lecture et que je persévère car cela en valait le coup ! Quitte à sauter les passages "philosophiques" que je pourrais trouver rébarbatifs... Donc ce livre apparaît de nouveau dans ma LAL. :o)
Mon deuxième abandon date... d'aujourd'hui même ! Je me suis attaquée à Une exécution ordinaire de Marc Dugain. J'en avais entendu du bien. Ce roman avait obtenu le grand prix RTL-Lire 2007. Donc lorsque j'ai vu qu'il était à la bibliothèque de mon entreprise, j'ai sauté dessus !
Malheureusement, ce fut un (nouvel) échec...
J'ai lu toute la première partie avec Staline. Déjà là, j'ai eu du mal à accrocher aux longues réflexions politico-sociales de Staline. Les dialogues aussi entre Olga et son mari ne me semblaient pas être le genre de propos qu'on tient tous les jours. Je les trouvais trop réfléchis, trop élaborés pour un dialogue entre un mari et sa femme. Je n'ai rien ressenti pour ces différents personnages, aucun attachement ne s'est créé.
Mais j'ai quand même persisté, je suis allée au bout de cette partie.
J'ai alors commencé la partie suivante, en espérant l'arrivée d'un élément déclencheur, qui me ferait accrocher. Mais non, rien n'est venu... De nouveau, des dialogues entre deux militaires sur l'avenir du régime et voilà que je décroche complètement, cette fois.
Je ne remets pas en cause le style de Marc Dugain. Je ne remets pas en cause l'histoire racontée non plus. Mais c'est juste que ce n'est pas le style d'histoire que j'aime. Alors tant pis...
C'était donc ma confession du jour. :o)
8 commentaires:
J'ai adoré l'élégance et oui moi aussi je te conseille de reprendre ta lecture ! Vraiment !
L'autre je ne l'ai pas lu !
http://dlivresetdchamps.canalblog.com/archives/2007/04/14/4622587.html#comments
Je ne sais pas si tu l'as vu !
To BelleSahi :
Je n'avais pas lu ton message à propos de L'élégance du hérisson. Merci pour le lien !
De toute façon, c'est évident pour moi qu'il faudra que je tente à nouveau de le lire, pour être définitivement fixée : soit j'accrocherai, soit ce sera la rupture (presque) définitive.
Je me fais un devoir de ressayer. :o)
Enfin, un avis négatif ! :) Trop de louanges tue la louange..., non ? En tout cas, j'attends sagment que le hérisson sorte en poche .
To Cathulu :
C'est vrai que trop de louanges tue la louange... !
Pour mon cas, je ne dirais pas que j'ai un avis négatif (mais peut-être que je joue sur les mots... :o) car je n'ai pas lu le livre en entier. Ou alors, est-ce pire qu'un avis négatif puisque je n'ai même réussi à aller jusqu'au bout ? Je n'en sais rien !
Je pense que ma tactique va être la suivante : je retenterai la lecture quand il sortira en poche ou si on me le prête.
Comme Bellesahi, j'ai beaucoup aimé ce livre et tu n'es pas la seule à laisser tomber, ma tante à qui je l'ai prêté n'arrive pas à accrocher avec la concierge, je l'encourage de continuer, mais pour l'instant elle hésite...
Il n'y a pas si longtemps, j'ai abondonné 'lignes de faille' de Nancy HUSTON. J'avais l'impression de commettre un crime !
To Florinette :
Ouf, je ne suis pas seule ! ;o)
To Anjelica :
Je te conseille alors le droit imprescriptible n°3 de Daniel Pennac : le droit de ne pas finir un livre.
J'en parle ici :
http://krolinh-lectures.blogspot.com/2007/04/comme-un-roman-daniel-pennac.html
Comme cela, tu verras, tu n'auras plus l'impression de commettre un crime lorsque tu abandonneras un livre !
Enregistrer un commentaire