Trois questions à... Alain Valet
Alain Valet est l’illustrateur de la couverture de la novella La Porte de Karim Berrouka, paru aux éditions Griffe d’Encre.
- Etes-vous un gros lecteur ?
J’ai été un gros lecteur, entre 15 et 25 ans. J’avalais surtout des briques. En-dessous de 300 pages, un livre avait peu de chances de retenir mon attention. Bizarre comme parti pris me direz-vous. C’est sans doute ce qu’on appelle un lecteur boulimique.
Ensuite, lentement mais sûrement, d’autres activités ont pris le dessus : l’écriture, puis le dessin, la peinture…
- Comment choisissez-vous vos lectures ?
Au flair, au feeling. Je lis rarement les critiques, et celles-ci ne m’influencent pas. Je lis la 4ème de couv. Je lis les premières lignes et, éventuellement, je parcours une page ici ou là, histoire de voir si l’auteur a un vrai style, si c’est bien écrit. Les seuls endroits où j’achète encore des livres sont les foires du livre auxquelles je participe.
A part ça, je fais partie du comité de lecture d’une maison d’édition et de deux magazines. Cela représente pas mal de textes à lire, pas toujours de qualité. Mais le fait d’échanger des points de vue entre membres du comité, d’argumenter, de défendre tel ou tel texte, et d’éprouver un coup de cœur pour un manuscrit inédit, tout cela est assez passionnant.
- Avez-vous un auteur ou un livre culte ?
J’ai eu des livres-cultes il y a 15-20 ans : Sous le volcan de Malcolm Lowry, les œuvres d’Henry Miller et d’Hermann Hesse. L’année dernière, j’ai relu Le Loup des Steppes (H. Hesse), dans lequel je m’étais beaucoup retrouvé il y a 20 ans, et j’ai trouvé certains passages relativement lourds. Aujourd’hui, je n’ai plus d’auteur ou de livre culte, même si je garde une certaine sympathie pour certaines œuvres.
- Quel est votre dernier coup de coeur littéraire ?
Les Contes myalgiques de Nathalie Dau. La vraie poésie de ces contes, outre la beauté parfois cruelle et le rêve qu’ils déroulent dans l’esprit du lecteur, est dans le pouvoir créateur des mots. Les métaphores créent de nouvelles significations, ouvrent sur de nouvelles dimensions de sens. Les mots ne se contentent pas de raconter une histoire mais créent véritablement l’histoire.
- Comment lisez-vous ?
Dans le train, ou le soir, avant de m’endormir.
Alain, merci pour vos réponses !
Le blog d’Alain Valet : http://alainvalet.blogspot.com/
3 commentaires:
... merci de nous avoir donné la parole.
Cela me rassure de voir que je ne suis pas la seule à avoir été attirée par des pavés parce que, justement, c'était des pavés ! ouf ! mdr !
@ Alain : De rien. :-)
Je trouve intéressant d'en savoir plus sur les lectures et la façon de lire des gens !
@ Joëlle : Contente de te savoir rassurée. Mais moi, par contre, c'est vrai que je préfère les pas-pavés... :-)
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