Existe en ciel - Christine Spadaccini
Editions [MiC_MaC]
Amanda avait fait un superbe billet (très drôle, bien qu'un peu vulgaire quand même... ;-) ) sur ce recueil de nouvelles. Je n'avais pas donc pas pu résister à la tentation de lui emprunter. :-)
Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas été emballée par ce recueil autant que l'ont été Amanda, mais aussi Clarabel. J'ai ressenti des sentiments différents à la lecture de chacune de ses 13 nouvelles ! J'ai été bluffée par l'histoire de la première, celle qui donne son nom au recueil, Existe en ciel. Christine Spadaccini a réussi à me surprendre là où je ne m'y attendais pas, ou plus. Et puis il y a des nouvelles qui m'ont laissé dubitatives, où j'ai eu du mal à comprendre l'histoire derrière, à recoller tous les morceaux. Et puis d'autres m'ont ému comme Un k-way nommé désir. Et la dernière, Pas le temps !, m'a touché car elle parle d'écriture et de lecteurs. Mais mon sentiment général sur les histoires reste mitigé...
Par contre, il y a une chose incontestable et très remarquable : c'est l'écriture de Christine Spadaccini. Il y a un réel travail derrière ses mots et ses phrases. Un véritable travail d'orfèvre. C'est remarquable ! Elle joue avec les mots d'une telle manière... c'est assez impressionnant ! Et en même temps, je pense que son style ne m'a pas tenu sur la longueur (je n'ai pas pu lire les nouvelles d'une traite, j'ai lu d'autres livres en même temps que ce recueil), et qu'il m'a parfois dérouté et rendu incompréhensible certaines nouvelles.
Ce recueil est donc une curiosité, pour les amoureux des mots et d'une écriture qui en joue. Avec des histoires à fleur de peau, qui peut-être vous toucheront plus qu'elles ne m'ont touchées moi.
Pour finir, voici un extrait :
« Un auteur en quête de perfection et une tricoteuse d'instants magiques. Deux lecteurs. Deux rencontres. Une loupée, une réussie. 50/50. Quelle conclusion en tirerait mon statiticien des lettres ? Qu'importe. Je continue. J'écris. Je crie. Je crée. Je marche dans la forêt des mots, j'y trace des sentiers, je m'y enfonce, je m'y perds, j'y joue, j'y jouis. Et je rencontre d'autres personnes. Aucune ne me lit pareil, rien ne me lie à elles mais, soudain, parfois, on se sent proches. Mes mots se baladent sous leurs yeux lecteurs et, les yeux de ceux qui lisent, c'est le ciel des mots. Des fois, dessous, il fait beau, d'autres fois, c'est gros, l'orage éclate, ça pète, je me répète mais est-ce si grave ? Un mot écrit. Un pas. Un écrit, un écho. Ou pas. Et puis la page se tourne dans le froissement léger d'un coeur ou du papier... » (Terminaisons nerveuses)
Des liens...
+ Le blog de l'auteur
+ Sa rencontre avec Mandor
+ Son interview par La Lettrine
11 commentaires:
Comment ça vulgaire !!! Vraiment tu exagères !
C'est amusant, nous percevons les choses de façons différente, nous aimons, nous désaimons (merci Calogero...)... pour ma part je ne me souviens pas de Un Kway nommé désir, mais d'autres, qui m'ont bien plus touchée ! Une chose est sûre, son style est remarquable, comme tu le dis si bien
merci caro
j'ai hâte que ça sorte en librairie pour enfin lire ces nouvelles qui mettent tout le monde d'accord sur l'écriture de kiki
Je l'ai puisque c'est un livre voyageur de Clarabel : Goelen, tu peux demander à cette dernière si elle accepte qu'il fasse escale chez toi!
Un peu marre des nouvelles, je passe
J'avais noté chez Amanda. Quant à moi, j'ai toujours besoin de pauses dans les recueils de nouvelles. Ce n'est pas mon style littéraire préféré au départ... mais j'apprécie davantage maintenant que j'en lis plus!
J'attendais ta critique avec impatience puisque l'exemplaire-voyageur de Clarabel est passé chez moi.
Je partage ton avis à propos de la qualité d'écriture. Un travail d'orfèvre, c'est exactement ça.
Mais justement, c'est ce quei m'a bloquée et j'ai abandonné ce livre. Ce "trop-plein" de soin apporté au texte m'a fait passer au travers des histoires. Je pense que le style de l'auteur serait parfait pour de la poésie.
@ fashion victim : merci pour l'info, Clarabel est d'accord. Comment j'ai pu louper le cap !!!
oulà. Je t'explique ma Caro : Tennessee Williams est dieu donc l'absence d'idées originale qui serait éventuellement exprimée par le détournement du titre d'une de ses pièces de théâtre ne me dit rien qui vaille.
D'autre part autant les extraits que tu cites m'emballent en général même suite à une première mauvaise impression, autant dans le cas précis ça ne fait que confirmer cette impression de vide absolu.
Là où tu vois une écriture travaillée je lis une absence totale de vocabulaire.
Bizz
Pas trop tentée non plus, si l'extrait est représentatif, je n'aime pas trop ce style !
@ Amanda : Merci à toi pour le prêt ! Ce que tu dis est très juste. La lecture est une question de subjectivité avant tout ! :-)
@ Goelen : Maintenant que tu t'es inscrite chez Clarabel pour ce livre voyageur, j'attends avec impatience ton avis sur ce recueil ! (Mais avec encore plus d'impatience ton avis sur le Nicolas Cauchy, of course ! ;-))
@ Fashion : Merci pour ton intervention, M'dame ! ;-)
@ Gambadou : Je peux comprendre... !
@ Karine : Je pense que les nouvelles sont un genre un peu négligé par nous lecteurs... C'est dommage car on peut trouver de très bonnes choses !
Quant à moi, je lis d'une traite ou par morceaux les recueils en fonction du recueil lui-même... Pour celui-ci, j'avais besoin de faire des pauses à cause du style. En revanche, pour d'autres, je peux lire d'une traite sans problème !
@ Fafa : Tu sais déjà que je ne suis pas d'accord avec toi et tout ce que j'en pense... ;-) Dommage que tu te sois arrêtée à ce titre et à cet extrait !
@ Tamara : Oui, cet extrait est représentatif du style. Mais en même temps, c'est juste un extrait... Mais bon, on ne va pas te forcer, je suis sure que tu as assez de choses à lire comme cela ! ;-)
Ca y est, moi aussi je l'ai lu! :) (et je classerais mon avis entre le tien et ceux des "grands enthousiasmés") Bonne soirée! :)
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