Serait-ce, aujourd'hui, le plus beau jour de ma vie de lectrice ?
Avant de vous parler du Potentiel érotique de ma femme, il faut absolument que je vous raconte ce qui m'est arrivé ce matin !!!
Alors que je jetai un coup d'oeil à mes mails avant de commencer à écrire mon message sur ce roman (que je viens de lire (quasiment d'une traite) en ce dimanche matin) (je m'essaie au style "parenthèsiques" de Jaenada !), mon oeil s'est précipité sur mon écran et il est resté scotché devant ça :

Ma première réaction : "C'est une blague !".
Et puis j'ai ouvert ce message et voilà mon coeur de lectrice qui s'est mis à battre comme un fou quand je découvre que David, ce cher David, a pris quelques minutes, ce matin - un dimanche matin ! - pour :
- lire le commentaire que j'avais laissé sur son blog
(vous savez, le blog qu'il tient sur le site Internet de Livres Hebdo)
(http://www.livreshebdo.fr/weblog/webLogComments.aspx?idTxt=92&id=18 => c'est le dernier commentaire, tout à la fin)
- aller faire un tour sur mon blog (argh ! je deviens hystérique !)
- et m'envoyer un gentil petit message ! (là, je meurs...)
(et vous n'en saurez pas plus sur ce gentil message, cela reste entre David et moi)
LE BON-HEUR !!!
(Oui, je sais, on dirait une groupie... hé ben, sachez, que je l'assume très bien. :o) )
Alors, oui, je peux dire que ce jour est un des plus beaux jours de ma vie de lectrice. Je reviens un peu sur ma toute première phrase où je parlais DU plus beau jour de ma vie car il y en a eu d'autres avant.
Il y a d'abord eu le Salon du Livre du Figaro (fin 2005, à l'Hôtel de Ville de Paris) où j'ai pu parler avec Ted Stanger (un américain, journaliste et écrivain, qui vit en France) et Marc Lévy, et où j'ai aperçu Yasmina Khadra (à cette époque, je n'avais pas encore lu L'attentat), Bernard Werber, PPDA et son frère, Pierre Bellemare, etc. Mais surtout ce salon fut le théâtre de ma première rencontre avec David Foenkinos. En entrant dans un des salons (remarquables salons de l'Hôtel de Ville de Paris, de vraies merveilles !), j'ai vu qu'il y avait un stand pour un certain David Foenkinos... Tiens, ce nom-là me disait quelque chose... Et en effet, j'avais lu un de ses romans, Le potentiel érotique de ma femme (justement), que j'avais beaucoup aimé. Je trouvais son style original, ça changeait de ce que j'avais l'habitude de lire. Donc une fois qu'il a été à son stand, nous (j'étais avec ma mère) sommes allées le voir. On a échangé quelques mots (qu'est-ce qu'on doit être ridicule dans ces moments-là...) puis je suis repartie avec mon exemplaire dédicacé de son 4ème roman, En cas de bonheur. C'est suite à cette première rencontre que je lui ai décerné le titre d'auteur chouchou (je suis désolée, mais je n'arrive toujours pas à trouver une autre façon de le dire !) Je venais de rencontrer quelqu'un que j'admirais parce qu'il écrivait bien, et je réalisais que c'était quelqu'un - un humain (cela peut vous paraître ridicule mais voilà, jusqu'à présent, David Foenkinos (comme tous les autres écrivains que j'ai pu lire) n'était qu'un nom imprimé sur des couvertures de livres) - simple et sympa.
Et puis il y a eu cette autre fois : la 59ème Journée Dédicaces de Sciences-Po (dont je vous ai déjà parlé ici) où je me suis rendue avec Pauline en fin d'année dernière. Cette fois, je savais que David Foenkinos serait présent et j'avais apporté ma version brochée (enfin celle de Stéphane) et ma version poche du Potentiel érotique de ma femme pour qu'il me les dédicace. Encore une rencontre sympathique où il m'a fait croire qu'il se souvenait de moi (j'ai toujours un doute...) et où je n'ai rien raconté d'intéressant (c'est terrible d'être sans savoir quoi dire devant quelqu'un qu'on aime bien) ! Lors de cette journée, nous avons aussi rencontré Tania de Montaigne, Florian Zeller et Tonino Benacquista.
J'aime bien ces salons où on peut rencontrer des écrivains. Surtout ceux qu'on lit. Comme je le disais pour David Foenkinos, cela permet de se rendre compte qu'ils ne sont pas simplement un nom sur une couverture, mais des humains ! En plus, il y a des rencontres qui se passent très bien comme avec David, Tania de Montaigne, Ted Stanger et Marc Lévy (qui malgré la longue file d'admiratrices prenait le temps - quelques minutes - pour discuter avec chacune), qui rendent cette "humanisation de l'écrivain" encore plus sympa et qui laisse un très bon souvenir.
Voilà donc une nouvelle page de mon histoire avec David Foenkinos - avec ce mail du dimanche matin - qui s'écrit ! ;o)
Sur ce, je suis quand même là pour parler du Potentiel érotique de ma femme, le 3ème roman de David Foenkinos, que je viens de lire une deuxième fois. Cela m'arrive rarement de lire plusieurs fois un même roman. Etant donné que j'ai une bonne capacité d'oubli des intrigues (j'essaie de voir cela comme un avantage...), je n'ai eu aucun problème à accrocher une nouvelle fois à l'histoire d'Hector, ce collectionneur fou, « un don Juan de la chose ».

Hector est un collectionneur. Il a « collectionné les timbres, les diplômes, les peintures de bateaux à quai, les tickets de métro, les premières pages des livres, les touilleurs et piques apéritif en plastique, les bouchons, les moments avec toi, les dictons croates, les jouets Kinder, les serviettes en papier, les fèves, les pellicules photo, les souvenirs, les pieds de lapin, les registres de naissance, les coquillages de l'océan Indien, les bruits à cinq heures du matin, les étiquettes de fromage, bref il [a] tout collectionné. » Puis un jour, il perd en demi-finale d'un concours de collectionneurs, dans la catégorie badges, face à un Suédois qui n'était pas blond. Et là, c'est le drame... Hector fait une tentative de suicide. Heureusement, pour nous lecteurs, il échoue et retourne à sa vie, mais décide d'abandonner les collections. Alors qu'il se croit complètement guéri, il rencontre Brigitte et c'est le coup de foudre !
Je m'arrête là pour vous laisser le plaisir de découvrir la suite des aventures - plutôt loufoques - d'Hector. Je ne pourrais pas, comme pour Philippe Jaenada, vous décrire le style Foenkinos simplement, je n'arrive (pas encore ?) à trouver les mots justes. Je pense que c'est un tout. Son écriture est pleine d'humour, ses histoires ont un grain de folie qui me font toujours passer un bon moment.
Je vous en livre maintenant quelques extraits que j'ai notés au fil de ma lecture...
« ils étaient fiers d'avoir un fils heureux et gentil. Ils se sentaient aussi bien qu'avec un appareil électroménager humiliant la date limite de garantie en prenant des poses d'éternel viager. Aux yeux de ses parents, Hector était une marque allemande. »
« Comme il avait pour habitude de compter les moutons pour s'endormir, il fut bien embêté. Pour arranger la chose, le mouton fut suivi d'un cheval, puis le cheval d'un hippocampe, puis l'hippocampe d'un écureuil roux, puis comme notre but n'est pas d'endormir le lecteur, nous arrêtons ici cette énumération qui dura une bonne partie de la nuit. Pour la petite histoire, c'est le passage de la loutre qui l'acheva. »
Mise à jour du 02/01/2008 : Retrouvez les avis d'Amanda, Anne, Chiffonnette, Emeraude, Gambadou, Hydromiel, Laurence, Louis, Magda, Praline, Stéphanie, Sylire, Tamara, Valdebaz.