(Souviens-toi. N’oublie jamais.)
Suite à une rendez-vous manqué au Virgin de Belle-Epine (Ah ! La joie des embouteillages parisiens !), je m’étais donné (à moi-même) un nouveau rendez-vous avec Tatiana de Rosnay le mercredi 23 mai au magasin Alice Media Store du Bercy Village. Je me pensais capable d’attendre jusque là pour lire son dernier roman, Elle s’appelait Sarah… Et puis un matin, l’idée m’est venue de lire ce roman avant de la rencontrer. Pourquoi ? Afin d’avoir quelque chose à lui raconter… Car si depuis plusieurs semaines, j’ai fait (un tout petit peu) connaissance de Tatiana de Rosnay sur My Space, sur son blog Fig Tree et grâce à ses petits messages sur différents blogs que je lis régulièrement, je n’avais jamais lu aucun de ses romans... Et je trouve difficile de parler à un auteur qu’on n’a pas lu ! C’est pourquoi je me suis décidée à acheter Elle s’appelait Sarah avant ce futur rendez-vous.
Mais que les employés d’Alice Media Store se rassurent : bien que j’ai déjà mon exemplaire de ce fantastique roman, j’en achèterai un autre (voire d’autres…) exemplaire (s) ainsi que d’autres livres !

Mon Dieu ! Que me fait ce pays !
Puisqu’il me rejette, considérons-le froidement,
Regardons-le perdre son honneur et sa vie.
Irène Némirovsky, Suite française, 1942
Tigre ! Tigre ! Feu et flamme
Dans les forêts de la nuit,
Quelle main, quel œil immortel
Put façonner ta formidable symétrie ?
William Blake, Les Chants de l’expérience
4ème de couverture
Paris. 2002. Julia Jarmond, journaliste américaine, est chargée de couvrir la commémoration du Vél d’Hiv. Découvrant avec horreur le calvaire de ces familles juives qui furent déportées à Auschwitz, elle s’attache en particulier au destin de Sarah et mène l’enquête jusqu’au bout, au péril de ce qu’elle a de plus cher.
Paris. 16 juillet 1942. A l’aube, la police française fait irruption dans un appartement du Marais. Paniqué, le petit Michel se cache dans un placard. Pour le protéger, sa grande sœur l’enferme et emporte la clef, en lui promettant de revenir. Mais elle fait partie des quatre mille enfants raflés ce jour-là.
Tatiana de Rosnay ne craint pas d’attaquer de front une page sombre de l‘histoire française.
Mon avis
Voici un livre dont l’histoire ne nous quitte pas une fois qu’on l’a refermé…
Voici un livre qui va laisser une trace en moi. Pour toujours…
Voici un livre que tout français devrait lire…
… d’abord, pour l’Histoire, avec un grand H. Car oui – malheureusement – c’est grâce à ce livre que je sais ce qu’est la rafle du Vél d’Hiv. Bien sûr que j’en avais entendu parler… mais sans savoir ce que c’était vraiment. Maintenant, je sais. Et c’est terrible ! Je ne veux pas commencer une discussion sur ce moment de l’Histoire, là, maintenant, sur mon blog, car nous pourrions en parler et polémiquer pendant des heures. C’est un moment terrible, qu’il est indispensable de connaître pour ne pas oublier.
… puis pour l’histoire : celle de Julia, cette américaine qui vit à Paris depuis vingt-cinq, celle de sa belle-famille et celle des Dufaure.
… et pour le talent d’écriture de Tatiana. Elle alterne, par des chapitres courts, le récit à la 3ème personne de la rafle de la famille Starzynski, la famille de Sarah, en 1942 et le récit à la 1ère personne de Julia, qui enquête sur la rafle du Vél d’Hiv, en 2002. Au fur et à mesure de courts chapitres, nous en apprenons plus sur Sarah et son destin, comme Julia en apprend plus sur la rafle du Vél d’Hiv et sur Sarah. C’est très très bien fait ! Puis l’alternance de ces deux récits prend fin quand Julia apprend le terrible secret qu’il y a autour de Sarah, et nous nous retrouvons alors avec Julia, à plein temps, et Sarah que désormais elle porte en elle.
Combien de fois ai-je serré ma mâchoire pour retenir mes larmes…
Merci Tatiana d’avoir écrit ce livre !
Les avis d'Amy, Anne, Chiffonnette, Clarabel, Cuné, Florinette, Kévin, Laure, Majanissa et Tamara.
Ce roman a été sélectionné pour le Prix Biblioblog du roman 2007. Retrouvez l'avis de tous les membres du jury qui sont très différents les uns des autres !
A propos de l’auteur
Née en 1961, Tatiana de Rosnay vit depuis vingt-cinq ans à Paris. Scénariste et journaliste, elle travaille notamment pour Elle et Psychologies. Elle s’appelait Sarah, son neuvième roman, est le premier qu’elle écrit en anglais, sa langue maternelle. Dix-huit pays en ont déjà acquis les droits.
Et donc comme je vous disais au début de ce message, Tatiana sera en débat et signature le mercredi 23 mai à partir de 19H à l'Alice Media Store du Bercy Village. J'y serai !
Note ajoutée le 23/05/2007 :
Retrouvez Tatiana de Rosnay en interview par Brice Depasse ICI.
Photo Couverture : Amazon.fr
Photo Auteur : Son site Internet